En 2012 je faisais du support client. Mes journées étaient un flot continu de demandes, requêtes, plaintes, etc. Boulot assez intense nerveusement, stressant.
Le soir ? Je ressentais le besoin de me réparer de la journée. Alors je compensais avec de la nourriture.
Mon aliment béquille ? C’est le chocolat. Chaque soir je me tournais vers lui pour évacuer le stress. Plus la journée était dure, et plus j’avais envie/besoin de ce remontant qui faisait du bien à la tête… mais pas forcément à l’estomac.
Quelque part, j’ai de la chance.
Car ma béquille émotionnelle est presque anodine : quand je grignotais des tablettes de choco, d’autres se servaient des whisky, se roulaient des pétards ou prenaient des cachetons… ce qui est autrement plus grave, du moins il me semble.
Quelle que soit la substance, la question est : comment s’émanciper de ces béquilles émotionnelles ? Comment ne plus faire appel à ces aides extérieures ?
Honnêtement, je ne pense pas que l’on puisse s’émanciper définitivement de ces béquilles.
Pour deux raisons.
- La première, c’est qu’elles sont profondément ancrées en nous. Peut-on se reprogrammer suffisamment pour couper des liens qui remontent à l’enfance ?
- La deuxième, c’est que le contrôle est quasi-impossible. Se contrôler ? Plus facile à dire qu’à faire. Rationnellement, quand j’ouvrais une tablette de chocolat, je savais bien que ce n’était pas idéal pour moi. Et quand j’avais mal au ventre après avoir fini, je sentais bien qu’au fond, je me faisais plus de mal de que bien.
Mais on ne parle pas ici d’actions rationnelles, mais bien de pulsions. Une autre paire de manche.
Même si je peux me tromper (et que je fais sûrement de la philosophie freudienne de comptoir), mes conclusions sont les suivantes :
- On ne choisit pas sa béquille émotionnelle (nourriture, alcool, drogue, cachetons)
- Contrôler son recours, interdire son accès (« ce soir je ne mange pas de chocolat ») n’est pas juste une question de volonté ou de contrôle de soi
Que nous reste-il ? Si l’on ne peut pas contrôler la béquille, on peut jouer sur ce qui appelle la béquille : la cause du stress.
Identifier ce qui cause le problème, et régler la situation.
C’est une longue histoire personnelle, alors je résume : c’est faisant des choix de vie différents que j’ai réglé ce problème de béquille émotionnelle.
Dans les faits, j’ai quitté mon boulot et je ne vis plus en France. J’ai complètement changé de vie.
Quand on vit plus en accord avec soi-même, on est plus équilibré (c’est un cliché, je sais).
Et quand on est plus équilibré, quand on tient debout sur ses deux jambes, fermement ancré dans le sol ? On n’a plus besoin de béquille.
Il m’arrive encore de manger du chocolat.
Mais ce n’est plus pour me venger de la journée qui vient de s’écouler. Ce n’est plus pour me réparer des coups que j’ai pris. Ce n’est plus pour me punir d’une existence qui n’est pas celle que j’ai rêvé.
C’est par plaisir. C’est avec modération. Et c’est bien mieux comme ça.
Tout au long de ce parcours, manger paléo m’a aidé.
Car le paléo m’a aidé à prendre conscience de l’impact de la nourriture sur le corps et l’esprit. Il m’a aidé à regarder à l’intérieur de moi.
Et à voir la dissonance, la contradiction avec l’extérieur. Puis à faire les changements qui s’imposaient.
Manger paléo a mis en lumière mes dérives, notamment alimentaires, qu’il fallait corriger.
Il m’a amené à corriger la trajectoire de vie sur laquelle j’étais embarqué. Ce que j’ai fait. Ce qui m’a pris des années.
Mais aujourd’hui, plus besoin de béquilles alimentaires. Plus de sentiment de vivre en contradiction avec moi-même.
Ça a pris du temps mais tous ces efforts en valent largement la peine.
Je vous souhaite, à votre tour, de prendre vos problèmes à bras le corps. De faire les changements, parfois douloureux, qui s’imposent. Et de vivre enfin en accord avec vous-même. C’est une révolution.
Pour commencer à manger paléo, je vous recommande mon livre Les 30 Premiers Jours. Il vous guidera pas-à-pas pour vous lancer dans les meilleures conditions.
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