Dans cet article, je vous présente le régime paléo dans ses grandes lignes : quels sont les aliments autorisés ? Lesquels sont à éviter ?
Aliments à éviter
Céréales: blé, maïs, riz, avoine, millet, … ainsi que tous les produits issus de ces céréales (pain, pâtes, gâteaux, biscuits, pizza, céréales du matin, barres énergétiques, pop corn, bière, etc.). En raison du gluten, le blé est la céréale à bannir en priorité. Le riz apparaît comme la moins néfaste des céréales, et peut être consommé lors d’une phase de transition vers le régime paléo. Contrairement à l’idée reçue, les céréales complètes ne sont pas meilleures pour notre santé.
Sucres : Éliminer le sucre en poudre, le sirop de maïs (présent dans de nombreux produits industriels), le sirop d’agave, le miel, le sirop d’érable, les substituts au sucre (aspartame, stevia, etc.), les sodas, les jus de fruits avec du sucre ajouté
Légumineuses : Retirer les fèves et haricots secs (rouge, blancs, etc.), le soja, les pois secs, les lentilles.
Huiles végétales modernes : Ne pas consommer d’huiles dérivées de céréales ou de graines (huile de tournesol, de colza, de maïs, de soja) qui sont riches en acides gras polyinsaturés. Fuir les huiles partiellement hydrogénées comme la peste. Éviter les aliments frits dans les restaurants (utilisation d’huiles végétales)
A ce moment, vous devez vous dire « mais il est fou, on ne mange plus rien avec ce régime ! ». Au contraire, suivez le guide !
Aliments à privilégier
Viandes, œufs, poissons : Dans la mesure du possible, choisir la meilleure qualité possible (bœufs élevés « à l’herbe », poulets fermiers, œufs bios, poissons sauvages) et éviter les animaux élevés aux hormones et aux antibiotiques.
Fruits : Consommer des fruits de saisons, si possible bio. De par leur forte concentration en fructose, limiter à un ou deux fruits par jour si l’objectif est de perdre du poids. Tous les fruits ne sont pas équivalents : les fruits rouges sont peu sucrés et riches en antioxydant, à l’inverse des fruits tropicaux qui sont très sucrés et faible en antioxydant.
Légumes : Manger en quantité, si possible poussés localement et/ ou bio. Cuisiner les légumes dans des graisses saines.
Bonnes graisses : Favoriser les graisses saturées d’origine animale (beurre, graisse de canard, d’oie) ou végétale (huile d’olive, de coco, d’avocat). Contrairement aux huiles végétales modernes riches en acides gras polyinsaturés, ces bonnes graisses ne favorisent pas les problème cardiaques.
Fruits oléagineux et graines : Amandes, noix de cajou, de macadamia, noisettes, noix, pistaches. A consommer avec modération, car teneur en omega-6 parfois élevée. Limiter également si l’objectif est la perte de poids. Note : la cacahuète est une légumineuse, à éviter donc.
Remarques
Produits laitiers : Théoriquement non paléo, les produits laitiers peuvent être consommés si bien acceptés par l’organisme (pas d’intolérance au lactose ou à la caséine). Préférer les produits laitiers au lait cru et/ou fermentés (yaourts, fromages). Limiter la consommation si perdre du poids est votre objectif.
Tubercules : Consommation possible de patate douce, notamment pour les sportifs ayant des besoins en glucides importants. A éviter si perdre du poids est votre objectif.
Omega-6/ omega-3 : Nous consommons trop d’acides gras omega-6 dans le régime standard occidental : trop en quantité absolue, et trop relativement aux omega-3.
- Quantité absolue : Limiter les huiles végétales modernes et ne pas abuser des oléagineux.
- Quantité relative : Consommer des aliments riches en omega-3 (poissons gras tels que saumon, truite, sardines, maquereaux, la viande et les œufs bios). Éventuellement prendre un supplément (à l’ancienne avec de l’huile de foie de morue, ou sous la forme plus moderne de gélules).
Exceptions
Chocolat : La vie serait bien terne sans chocolat… Favoriser le chocolat noir (plus de 74% de cacao), et ne pas en abuser sinon, paléo ou pas, c’est la crise de foie.
Alcool : Dérivé du sucre, donc théoriquement hors du périmètre paléo. Toutefois il est possible d’en consommer avec modération, de manière occasionnelle. De par ses constituants (tanins, acides), le vin rouge est préférable à la bière ou aux spiritueux. Quitte à faire un écart, autant apprécier un bon vin !
Pour conclure
Cette page vous propose de grandes lignes à suivre, mais bien sur, des exceptions sont possibles.
Invité chez des amis, dans un restaurant, en voyage, vous rencontrerez de nombreuses situations où manger paléo sera difficile, voire impossible. Mais ce n’est pas grave: c’est la règle générale qui nous définit, pas les exceptions. L’alimentation doit avant tout rester un plaisir, et non une source de stress ou de frustration.
Grégory Marchal dit
Salut Sylvain,
J’avais lu ici que nos ancêtres du paléolithique buvaient certainement du vin, fermenté dans des outres en peau de bêtes.
Le vin, boisson paléo ? 🙂
P.-S. : Très raccord ton thème.
Sylvain dit
Bien vu Grégory, je n’étais pas au courant !
Paléo, mais avec modération 🙂
Magda dit
Bonjour, il y a une erreur au niveau dse graisses :
– le beurre n’est pas à inclure dans les aliments paléo. D’une part, il est clairement nocif car c’est la graisse saturée. D’autre part c’est un produit fabriqué à partir du lait (et donc raffiné). Il est mauvais pour la santé et favorise des problèmes cardiaques.
Contrairement à la graisse d’oie et de canard qui est pleine de bonnes graisses.
– des acides gras polyinsaturé sont excellentes pour la santé (huile de noix, de colza et d’olive).
Et effectivement le vin est considéré comme paléo à petite dose.
Mais sinon, merci pour ce blog.
Sylvain dit
Bonjour Magda,
Dans le régime paléo, les graisses saturées ne sont pas considérées comme nocives en soi, ce qui va, je vous l’accorde, à l’encontre de tout ce que vous pourrez lire ailleurs sur la nutrition. Des études montrent que la consommation de graisse saturée n’est pas liée à un risque plus élevé d’infarctus, au contraire ce serait les glucides en trop grande quantité qui les favoriseraient. Une alimentation riche en glucides ET en acides gras saturés est mauvaise pour l’organisme, c’est indéniable, mais le fautif n’est pas celui que l’on croit…
Par ailleurs, les graisses d’oie et de canard (comme toutes les graisses animales) sont également très riches en acide gras saturés.
Le beurre est en effet issu du lait et est donc théoriquement hors du champ paléo. Toutefois le beurre ne contient que des traces de lactose et autres protéines du lait ce qui en fait une graisse intéressante. On peut également en clarifier pour en retirer toute l’eau et les solides du lait. Perso, je ne consomme pas de beurre par habitude, et utilise de la graisse de canard ou de l’huile de coco.
Pour ce qui est des acides gras polyinsaturés, je vous accorde que l’article peut porter à confusion. Il faudrait lire « Contrairement aux huiles végétales modernes TROP riches en acides gras polyinsaturés DE TYPE OMEGA-6 ». Car le vrai problème est le ratio oméga-3/oméga-6, qui penche beaucoup trop du côté des oméga-6 pour la très large majorité de la population. Les huiles végétales accentuent ce problème. L’idée est donc de les éviter et favoriser les sources d’oméga-3 (poissons gras type saumon notamment).
Merci pour votre commentaire Magda !
A bientôt,
Sylvain
Magda dit
Bonjour Sylvain et merci de votre réponse.
Merci pour votre tuyau quand à l’huile de coco, je ne la connaissais pas.
Et je suis entièrement d’accord quand à votre commentaire sur les Oméga 6.
En tout cas, votre blog est sublime et très intéressant !
Paulocaster dit
Tout a fait exact, dans sa composition le beurre est une excellente graisse.
Paulocaster dit
Bonjour,
Ok sur tout… sauf sur les produits laitiers. Les produits laitiers sont à bannir. Seul le beurre, qui est un graisse très saine, peut être consommé.
Si on ne peut se passer de produits laitiers, on vise le lait de chèvre, moins nocif. Le lait de vache est un poison :
– contient des toxines très néfastes
– provoque un pic glycémique important
– provoque des maladies de peau (psoriasis en tête)
– est clairement dans le viseur comme étant une cause d’accélération de cancers
– est également visé comme probable déclencheur de maladies auto-immunes.
Paulo
Magda dit
Tout à fait d’accord sur les produits laitiers. J’en consomme jamais et j’ai 59 ans… et pas d’ostéoporose !!!
Méfions nous de l’huile de coco, souvent confondue et/ou additionnée de l’huile de coprah, celle-ci étant à classer dans les mêmes cases que l’huile de palme…
Pour le beurre, je ne serai jamais d’accord, pour moi c’est une mauvaise graisse et un produit laitier.
Ne confondons pas des acides grasses poly et mono-insaturées et les acides grasses saturées (dont le beurre fait partie ainsi que la graisse de porc).
Magda dit
Et j’ajouterai qu’il y a une erreur : les graisses d’oie et de canard sont excellentes pour la santé car pleines d’acides grasses mono-insaturées.
Sylvain dit
Bonjour Magda,
C’est tout à fait exact, les graisses de canard et d’oie contiennent de bonne quantités d’acides gras monoinsaturés… mais dans le régime paléo les acides gras saturés ne sont pas considérés comme mauvais pour la santé (ce qui sonne comme une hérésie pour bon nombre de nutritionnistes)! Les glucides/sucres posent beaucoup plus de problèmes que les graisses.
A bientôt,
Sylvain
Magda dit
Bonjour, Sylvain, Ok, merci pour l’info concernant des graisses. Qui l’eût crû, lol…
Pour les glucides, je le savais, pour moi c’est du poison, plein des maladies sont causées ou aggravées directement ou indirectement par des glucides ! J’ai radié le sucre de mon alimentation pour toujours, je ne mange que des fruits.
A bientôt
Magda
sauleur dit
Pourquoi supprimer les légumineuses ? En plus de leur apport intéressant en protéines, viatmines et minéraux, ce sont des glucides de qualité, aussi bien que la patate et le riz complet.
Sylvain dit
Bonjour Sauleur,
Les légumineuses n’ont pas de si bon apports nutritionnels (cf https://experience-paleo.fr/blog/paleo-gluten-phytates-lectines/).
Si l’on parle de vitamines & minéraux, mieux vaut manger des légumes. Si l’on parle de protéines, les sources animales sont à privilégier car mieux assimilées par l’organisme, et plus denses.
Les légumineuses sont très riches en glucides, freinent donc toute perte de poids et font entrer l’organisme dans un yoyo insulinique (appelant du sucre quelques heures plus tard).
bref, un type d’aliment dont on peut très bien se passer au quotidien, et à réserver exceptionnelement lors d’activité physique très intense.
Sylvain
Caveman dit
Bonjour,
Je me suis mis à l’alimentation paleo depuis seulement quelques semaines, et j’ai encore des doutes sur certains aliments, comme le sarrasin.
Ce n’est pas une céréale mais une plante à fleurs annuelles de la famille de la rhubarbe et de l’oseille.
Je pense que ça devrait convenir à une alimentation paleo?
(pourvu que la réponse soit positive, que je puisse continuer à manger des galettes de blé noir (-; )
Merci !
Sylvain dit
Bonjour Caveman,
J’avais en tête que le sarrasin était une céréale! Je le mettrais au même niveau que le riz du coup, c’est-à-dire qu’une consommation occasionelle ne pose pas de problèmes a priori. Reste à voir ce que l’on met derrière « occasionel ».
A bientôt,
Sylvain
Magda dit
Bonjour, le sarrasin est effectivement une plante, mais on en consomme des grains, à même titre que ceux de blé. On en fait de la farine et on utilise celle-ci..
Pour moi, ce n’est pas à consommer dans un régime type paléo. Le lin non plus n’est pas une graminée et on ne le consomme pas ! Pourtant l’huile de lin est la meilleure pour la santé qui existe…
Cela reviendrait à dire qu’on peut consommer aussi des légumineuses, non ?
Ce ne sont pas des graminées non plus.
Romu dit
en ce qui concerne le thé et le café, paléo ou pas ?
Sylvain dit
Bonjour Romu,
Paléo 🙂
Sylvain
alimane dit
bonjour a tous
je ne comprends pas pourquoi les sucres naturels comme le miel et le sucre de canne ne sont pas paléo.on les trouve bien dans la nature et ils ne sont pas raffinés donc hormis pour les kilos pourquoi les enlever?
Magda dit
Bonjour Alimane,
Le sucre de canne est très mauvais pour la santé. En effet c’est de la glucose, le principal facteur déclenchant des maladies tels que diabète, sans même parler de la résistance à l’insuline. De surcroît, il n’est pas paléo parce que déjà trafiqué par le processus industriel de fabrication.
Donc, même s’il n’est pas raffiné, il est à éviter comme la peste, tout comme n’importe quel sucre.
Pourquoi ? Parce qu’il faut trop monter la glycémie, et donc la réponse insulinique, ce qui peut à la longue endommager le pancréas et provoque de l’insulino-dépendance, voire le diabète du type 2.
Il en est de même avec du miel qui, lui est paléo (où as-tu lu que non ?). Mais il est à limiter aussi, pour les mêmes raison que le sucre de canne : c’est de la glucose et ce n’est pas bon pour la santé.
sarah dit
Bonjour,
Si je comprends bien, les haricots (rouges et blancs), pois chiches, lentilles, petits pois sont à bannir parce qu’ils apportent du sucre? qu’en est-il de l’argument selon lequel ils favorisent le transit intestinal?
Magda dit
Les légumineuses ne sont pas les aliments paléo.
Qu’elles apportent des glucides n’est pas très gênant, mais ils ne font pas partie des aliments naturellement présents et accessibles pour l’homme préhistorique. Ils ont commencé à être consommés après que l’agriculture a été adoptée par l’humanité.
Rache dit
Bonjour, j’ai une question concernant les turbercules : que pensez vous des « pâtes » de konjac??
Et une autre d’ordre plus général : Je ne cuisine qu’à l’huile d’olive et de coco, toutes deux bio, je vous lis et vois graisse de canard??
Quel est l’intérêt?
Je suis débutante en la matière et je pense que je n’ai pas saisi un point crucial…
Arrêtez moi si je me trompe mais il faut tenir compte des index glycémiques des aliments en priorité?? Ou plutôt des Charges glycémiques??
J’espère que vous pourrez rapidement éclairer ma lanterne.
Beau blog, bonne continuation !!
Sylvain dit
Bonjour Rache,
Je ne connaissais pas les pâtes de konjac… comme c’est issu d’un tubercule, c’est à consommer avec modération ou dans le cadre d’une activité sportive.
La graisse de canard est surtout intéressante pour la cuisson des plats salés. La graisse de coco laisse un goût sucré qui ne va pas avec tout !
Enfin la charge glycémique est un meilleur indicateur à mon sens, néanmoins on ne peut (et ne doit) pas résumer les aliments à des nombres.
A bientôt,
Sylvain
Magda dit
Les pâtes Konjak, que je consomme régulièrement, n’ont que 10 kcal pour 100 g. Il n’y a rien d’autre comme composant, ni graisse, ni sodium, rien. Ca peut se consommer A VOLONTE même dans les régimes les plus draconiens.
Concernant l’index glycémique et la charge glycémique, à priori la majorité des aliments paléo ont un IG bas (soit la viande, le poisson, les légumes, les oléagineux et les fruits). Il n’y a donc pas à comptabiliser l’IG.
Idem pour la charge glycémique, elle n’es être élevée que pour certains aliments (miel, sirop d’érable, etc).
Je pense que les autres confirmeront.
Magda dit
Et au fait, Konjak est fabriqué à partir d’une algue et non pas à partir d’un tubercule.
cloudyvoice dit
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amorphophallus_konjac
Chorbette dit
Bonjour,
Les algues ainsi que les graines germés sont elles autorisés dans la paléo ?
Merci
Sylvain dit
Bonjour Chorbette,
Les algues, oui, pas de problème.
Bien que la germination améliore (légèrement) le profil nutritionnel des graines, les graines germées ne font pas partie du périmètre paléo : les phytates et lectines sont (parfois) réduites, mais le gluten reste présent par exemple. Les études montrent que cela dépend des céréales considérées, des conditions de germination, etc.
Je préfère passer mon chemin et me concentrer sur des aliments nutritifs et « prêts à manger » comme les fruits ou les légumes !
A bientôt,
Sylvain
Peraldi dit
Petite question:
En quoi la cacahuète est elle à éviter?
Je suis bien d’accord qu’il s’agit d’une légumineuse, si on respecte à fond la terminologie, mais il n’en reste pas moins que cultivé ou pas, rien n’empêchait de consommer la cacahuète durant la préhistoire lorsqu’on tombait sur de l’arachide.
Au final, c’est une plante relativement facile à déterrer, et dont les graines oléagineuses sont clairement plus faciles à ouvrir que celles des noix. l’arachide peut être consommé cru (moins bon certes), ce qui à mon sens en fait un aliment parfaitement Paléo. Présente originellement en Afrique et au Mexique, il me parait cohérent de dire que cet aliment a été consommé par nos ancêtres vivant à proximité de ses zones de pousses.
Par ailleurs, si on s’en tient au profil nutritionnel à proprement parler, le cacahuète a un profil nutritionnel nettement plus proche de celui des fruits à coques que celui des lentilles ou des haricots (même dans l’allure d’ailleurs). Elle est extrêmement protéiné (28g au 100g quand même, ce qui la rend supérieur aux fruits à coques sur ce plan), ses vitamines, son phytostérol ect… sont les mêmes et en proportions semblables.
Du coup, si quelqu’un a une réponse concrète sur le pourquoi il faut l’éviter, je suis tout ouï, car de mon point de vue c’est un fruit à coques poussant dans le sol (Afrique: climat chaud, pousse au sol pour l’humidité; Europe: noisetier ect…=> arbre robuste. A chaque coin du globe, ses particularités).
Et personnellement, même si je suis d’accord qu’il faut respecter les règles du régime Paléo dans les grandes lignes, j’estime qu’un peu de bon sens et de réflexion s’impose.
Sylvain dit
Bonjour,
La question mérite d’être posée en effet.
Les auteurs paléo (Mark Sisson en premier) considèrent la cacahuète hors du périmètre paléo pour plusieurs raisons :
* La présence d’aflatoxines, bien que le risque de contamination soit faible, place la cacahuète parmi les aliments les plus risqués
* La présence de lectines
Enfin, les cacahuètes est que l’on trouve dans le commerce souvent mélangées avec des huiles végétales (non paléo) de piètre qualité.
Le régime Paléo propose un cadre, libre à chacun d’explorer les différents aliments qui sont à la limite. Pour remettre les choses dans leur contexte, je reste convaincu qu’il vaut mieux manger quelques cacahuètes à l’apéro, que des biscuits apéritifs (gluten & acides gras trans).
En espérant avoir répondu à votre question.
Sylvain
Peraldi dit
Merci pour votre réponse, celle-ci est assez complète.
Je mets de côté la partie concernant les Aflatoxines, puisqu’il semblerait que de nombreux fruits à coques comme les amandes, les noix ou les pistaches en contiennent. Par ailleurs, il semble exister une réglementation assez stricte sur les doses autorisées dans la nourriture.
Pour les Lectines, difficile de me faire une opinion. N’ayant commencé que tout récemment le régime Paléo, j’avais la pire alimentation possible ( 3000-4000kcal/j de pizzas/frites/tartes/viennoiseries ect… au quotidien, peu ou pas de légumes), et malgré tout un poids normal et une santé de fer. Néanmoins je suis jeune et fait du crossfit trois fois par semaine.
Autrement dit, avant de me rendre compte des changements apportés, il faudra voir si je me sens mieux à moyen ou long terme, puis-qu’actuellement, je souffre plus que je ne profite de ce nouveau mode de vie (difficile d’éliminer tout ce qu’on adorait manger et de le remplacer par tout ce qu’on ne mangeait pas)
La présence d’huiles non paléo dans les cacahuètes du commerce est effectivement un vrai problème, ce qui m’amène donc à la même conclusion que vous: La cacahuète est un aliment de moindre-mal. Si on peut éviter de le manger on s’en passe, mais il vaut mieux manger des cacahuètes lors d’un apéro que n’importe quel autre biscuits/chips d’apéritifs.
niko dit
bonjour,
tu précise que le miel est a éviter or tu l’utilise dans la plupart des recettes!!!!
Sylvain dit
Bonjour Niko,
C’est une excellente remarque.
Oui, il faut éviter les sucres (glucose, fructose) et donc le miel. Ceci est encore plus vrai si l’on souhaite perdre du poids avec le paléo (Profils 1 et 3).
Cela étant dit :
Merci encore de ton commentaire. Le miel est en effet un aliment de la zone « grise », ni complétement hors paléo, ni complétement dedans.
A bientôt,
Sylvain
Muriel dit
Bonjour,
J’aimerai comprendre pourquoi la stévia n’est pas considéré comme paléo.. vu comme cela elle me semblait une bonne alternative au sucre ou au miel ? Bon, après étant encore novice, il y a sûrement quelque chose qui m’échappe.. 🙂
Muriel dit
En continuant mes recherches, j’ai trouvé sur le site ‘the paleo list » ceci, j’ai pensé que cela pouvait être intéressant :
Mark Sisson dit , nous pouvons penser à la stévia comme une alternative au sucre Primal avec des effets potentiellement thérapeutiques. Un peu comme la cannelle ou le curcuma, que nous ne consommons pas pour les calories ou comme combustible littéral de notre corps, mais pour la saveur, la variété et, le cas échéant, les avantages pour la santé.
-désolé de « polluer » ton blog-
Magda dit
Pour moi, le Stévia est paléo.
Par contre il me semble qu’on ne peut pas la faire cuire.
parid dit
Le soucis avec les légumineuses ce ne sont pas les glucides,c’est à cause de l’acide phytique. Par ailleurs elles contiennent des anti nutriments.
Voir le livre de Julien Venesson paru dernièrement,seul ouvrage à tout expliquer en details
Sylvain dit
Bonsoir Parid,
Absolument, j’en parle aussi dans cet article !
Bonne soirée,
Sylvain
Magda dit
Des légumineuses tout autant que des oléagineux peuvent être trempés. Si l’on les trempe 12-24 h, l’acide phytique devrait être parti, non ?
Sylvain dit
Bonjour Magda,
Absolument, a priori on peut ainsi se débarasser de 30 à 70% de l’acide phytique. Il en restera toujours un peu…
Aussi, les légumineuse sont considérées comme non paléo du fait de leur faible densité en nutriments (par rapports aux légumes notamment). Le paléo est aussi une approche qui vise à se concentrer sur les aliments qui apportent le plus à l’organsime.
Enfin, les légumineuses provoquent chez certaines personnes ballonements, estomac gonflé et des difficultés à digérer…
Ceci étant dit, le paléo reste un modèle général, et chacun reste libre d’y faire les aménagements qui lui semblent les bons. A choisir, il me semble bien moins nocif de manger un petit salé aux lentilles qu’une pizza 3 fromages…
Bon dimanche,
Sylvain
Magda dit
Au sujet des lentilles, il existe une recette de lentilles au céleri branche, bien meilleure au goût qu’un petit salé….
bodinier dit
Bonjour
Pouvez-vous me dire comment remplacer la crème fraiche?
Les légumes « anciens » comme rutabaga, topinambours, navets, panais peuvent ils etre consommés régulièrement?
merci de votre réponse.
Cdlt
Sylvain dit
Bonjour,
La crème fraiche peut être remplacée par de la crème de coco. Les légumes anciens sont 100% paléo, ils peuvent être consommés régulièrement.
Bonne fin de journée,
Sylvain
concordia dit
Bonjour,
pourquoi exclure le sarrasin, ce n’est pas une céréale!
Sylvain dit
Bonjour Concordia,
C’est, comme le quinoa, le sarrasin est une pseudo-céréale, c’est à dire des plantes qui n’appartiennent pas à la famille des graminées mais que l’on consomme comme des céréales (graines). On tombe donc dans les mécanismes de défense décrits ici.
Ceci étant dit, chacun voit midi à sa porte, et peut prendre ce qu’il veut de la logique proposée par le paléo.
A bientôt,
Sylvain
Lili dit
Bonjour Sylvain,
je commence à regarder de près le régime paléo car il me semble plus adéquation avec notre patrimoine génétique et notre métabolisme que la nourriture d’aujourd’hui (« aujourd’hui » au sens large, soit depuis le début de l’agriculture et de l’élevage).
Je suis archéologue et donc sensible à ces questions d’ordre génétique. Je comprends mieux le nombre croissant de maladies de type cancer (bien que le cancer ait toujours existé, il n’était juste pas diagnostiqué comme tel) ou sclérose en plaque (c’est fou ce truc : je connais actuellement quatre personnes ayant la SEP, j’ai l’impression que c’est une maladie en pleine explosion depuis une dizaine d’années!). Avec les plats préparés, les sucres raffinés, les farines raffinées, bref… On a un peu fait subir n’importe quoi à notre corps ces cinquante dernières années !
Personnellement, je ne suis pas intolérante au gluten ni au lactose (bien que je le digère de moins en moins bien avec les années) mais je veux changer ma façon de m’alimenter afin de coller un peu plus avec mon métabolisme. Selon une étude médicale publiée il y a peu (mais je saurais dire laquelle, désolée), notre corps ne s’habitue à un changement de régime alimentaire que par paliers de 40 000 ans… On a donc encore de la marge pour enfin digérer le gluten et le lactose et manger des glucides sans prendre de poids !
Je souhaiterais néanmoins rebondir sur plusieurs choses qui ont été dites et qui font partie des fondements du régime paléo :
– pourquoi dire que les légumineuses et les céréales n’apparaissent qu’au Néolithique ? C’est un discours qui revient très souvent et qui me pose question. Les céréales et les légumineuses ont été consommées bien avant les débuts de l’agriculture ! On en retrouve des macrorestes végétaux (souvent des graines carbonisées) sur des sites archéologiques datant du Paléo récent ou du Mésolithique (soit bien avant la naissance de l’agriculture). D’ailleurs, j’ai envie de dire « heureusement » que ces plantes existaient et étaient consommées à l’état sauvage parce que sinon ça voudrait dire quoi ? Que l’homme a inventé les céréales et les légumineuses lui-même en claquant des doigts ? Par contre ces plantes étaient sans doute consommées occasionnellement (il est vrai qu’on en retrouve proportionnellement beaucoup moins que des restes carbonisés de noisettes par exemple).
La deuxième chose qui me pose question c’est qu’au Paléolithique ancien et moyen il ne faisait pas la même température qu’aujourd’hui, on était dans une glaciation ce qui signifie très peu voire pas du tout de végétaux à disposition pour s’alimenter (et ça de nombreuses études anthropologiques en font état).
Donc le régime paléo (celui d’aujourd’hui) me semble basé sur celui du Paléolithique récent et du Mésolithique, soit avec le même climat que nous (à peu de choses près) donc même végétaux qu’aujourd’hui. Arrêtez-moi si je me trompe mais c’est ce que j’en ai retenu d’après tout ce que j’ai lu au sujet de ce régime.
Je ne vois donc pas pourquoi les légumineuses et les céréales anciennes devraient être bannies de ce régime. A mon avis, il faut en consommer en petites quantités et de manière occasionnelle (sauf exception, régimes…). Par contre je suis entièrement d’accord avec vous quant au gluten (saleté vraiment inventée par l’homme pour le coup) et pour tout ce qui a trait au lait.
Je tiens à préciser que lorsque je parle de céréales anciennes, bien évidemment celles-ci n’ont pas grand chose à voir avec nos céréales actuelles. Je pense notamment au blé d’aujourd’hui qui est une espèce comparable à la bête de Frankenstein…
Peut-être se tourner vers l’épeautre qui est la céréale qui s’en rapproche le plus (mais attention veiller à ce qu’il s’agisse d’épeautre bio et si possible sans gluten) ? A consommer de manière occasionnelle ? De même pour les légumineuses (bio, variétés anciennes si possible). Qu’en pensez-vous ?
Sylvain dit
Bonjour Lili,
Oui, absolument. Les céréales anciennes ont existé depuis longtemps. On peut s’imaginer que les hommes les trouvaient occasionnellement, de la même manière qu’ils trouvaient occasionnellement d’autres végétaux.
Ce qui a changé, au-delà des manipulations modernes (blé « Frankenstein »), c’est la place prépondérante des céréales dans notre assiette.
Donc oui, des céréales anciennes, sans gluten, consommées de manière occasionnelle ne doivent pas « faire de mal ». Idem pour les légumineuses, à plus forte raison si préparées (trempées, fermentées ou germées). On se rapproche de l’idée du 80/20, qui préconise de manger paléo strict la plupart du temps, et tolérer ici et là des écarts.
Merci pour votre commentaire.
Sylvain
Magda dit
Je rajouterai au commentaire de Sylvain qu’au paléolithique, les hommes ne faisaient pas la farine et ne faisaient pas cuire les cookies, les gâteaux, et le pain.
Ils pouvaient manger, à l’occasion, quelques grains entiers, ramassés par-ci par-là en période de famine.
Mais pas tant que ça parce qu’alors, les « grains » étaient minuscules, à peine visibles, et n’attiraient pas attention par rapport aux autres légumes et racines.
Il existe un livre écrit par Gilles Delluc, un paléopathologiste français, il s’appelle :
« Le régime préhistorique »
Voici un lien à ce sujet :
http://www.hominides.com/html/dossiers/alimentation-prehistoire-nutrition-prehistorique.php
Vivien dit
Aïe pour les cacahuètes … Est-ce que ça veut dire que je dois aussi renoncer au beurre de cacahuètes ? Ma nouvelle vie de paléo devient tout de suite moins fun d’un coup :'(
Sylvain dit
Heureusement, il y a le beurre d’amande 🙂
Sylvain
Magda dit
Le beurre de cacahuètes est même carrément contre-paléo et dénoncé comme tel dans le livre de Lorrain Cordain 😉
tardy dit
Bonjour,
Etant (predque) prête à sauter le pas pour le « paléo », une question se pose.
Ayant arrêté les laitages et ses dérivés, et les ayant remplacés par des yaourts
au soja nature (Sojasun), et la crème fraîche par des briques de soja liquide,
puis-je continer ? Merci pour votre réponse. Cdt. Margaret
Sylvain dit
Bonjour Margaret,
Mieux que le lait de soja qui est un aliment très transformé, le lait de coco est le meilleur substitut paléo au lait. La crème de coco remplace quant à elle la crème fraiche !
A bientôt,
Sylvain
tardy dit
Bonjour Sylvain,
Merci pour votre réponse que je vais mettre en application. Une autre question,
si vous permettez, j’ai imprimé ce matin, la recette de la « quiche » avec 12 oeufs,
viande hachée, aubergine etc à répartir en 7 petits-déjeuners, et qui donne
envie. Vous recommandez beaucoup les oeufs, mais étant sujette au cholestérol,
est-ce que je ne devrais pas réduire ma consommation, sachant qu’ils en sont
riches, même si je les adore ? Merci d’avance et BRAVO pour votre site ! Cdt. Margaret
mel dit
Bonjour,
Si je puis me permettre, les oeufs sont excellents pour la santé et le cholestérol est inoffensif; il est seulement indispensable au bon fonctionnement de notre organisme (cf Michel de Lorgeril pour plus d’infos).
Si vous adoptez un mode de vie « protecteur » (et le modèle paléo en est un par excellence!), cessez vite de faire doser votre cholestérol…
tardy dit
Bonjour et merci pour votre réponse, relative à la consommation d’oeufs.
J’ai une autre question, dans une recette que je m’apprête à faire, par quoi remplacer
le beurre ? Merci pour votre éclairage. Margaret
Magda dit
Mel c’est un peu plus compliqué que cela :
– le jaune d’oeuf est inoffensif, s’il n’est pas cuit !!! et en plus en une quantité n’excédant pas les 2-3 jaunes/semaine. Un jaune d’oeuf cuit n’est pas bon pour la santé. Donc d’ascord pour 2 oeufs au plat par semaine, si les jaunes sont encore liquides… Pas plus.
Ensuite, le cholestérol n’est pas nocif à condition d’être à grande molécule légère et non pas à petite molécule lourde, qui s’accumule vite.
Il serait nocif sous toutes ses formes si la personne est génétiquement programmée pour en fabriquer trop. Dans ce cas, il convient malgré tout faire attention.