(Lisez bien cet article jusqu’en bas, car il y a une bonne nouvelle pour vous à la fin !)
J’adore la montagne.
Pour son coté nature, le calme, l’air pur, les grands espaces.
Mais aussi pour son côté rude : l’alpinisme est une discipline exigeante. Etre en montagne, c’est faire un effort.
Passez une nuit dans un bivouac à 3000 m : vous avez beau porter tous vos vêtements, vous avez froid. Vous êtes mal installé, vous grelottez. Vous dormez mal.
Le lendemain, c’est dur.
Les courbatures de la veille, la mauvaise nuit en altitude.
Et en plus il y a encore un sommet à gravir !
Après, vous rentrez chez vous.
Et là, c’est l’extase : vous retrouvez votre confort. Vous redécouvrez le plaisir des choses simples.
Vous vous rendez compte :
- qu’une bonne douche c’est génial
- qu’un lit c’est confortable
- qu’un repas chaud, c’est du bonheur
- etc.
Vous connaissez ce proverbe, qui dit qu’en amour, en amitié, dans le travail, on ne découvre la vraie valeur des choses qu’une fois qu’on les a perdu ?
(c’est probablement vrai avec la santé d’ailleurs)
Cela s’applique parfaitement au confort. Enfin, c’est ce que je me dis quand je rentre de montagne !
Mais le reste du temps, le confort est là, et on l’oublie.
Avons-nous des vies trop confortables ?
Nous vivons des vies confortables : chauffage l’hiver, climatisation l’été. Nourriture abondante, sommeil à l’abri. Peu d’effort nécessaire pour survivre au quotidien.
Le progrès a permis de construire des parades aux difficultés de la nature. L’homme moderne maîtrise son environnement. La technique lui permet d’éviter d’être pris au dépourvu.
Et si cet excès de confort nuisait à notre santé ?
Et si nous vivions des vies trop faciles, trop prévisibles, trop cadrées, trop contrôlées ?
Bref, des vies trop confortables ?
Le risque d’un excès de confort
Je suis pour le progrès. Et c’est indéniable, le confort moderne a du bon.
Mais c’est vrai seulement jusqu’à un certain point. Car passé une certaine limite, le confort présente plus d’inconvénients que d’avantages.
Je pense au mal de dos : il peut venir d’un manque de sollicitation, quand on passe ses journées immobiles devant un écran, et ses nuits dans un lit trop mou.
Je pense aux allergies : certaines sont liées à un manque d’exposition aux allergènes, notamment quand on est petit.
Et bien sûr, il y a l’alimentation : la nourriture moderne est abondante, riche, facile à obtenir. Le supermarché, le drive, c’est autrement plus pratique que la chasse ou la cueillette !
Mais ceci au risque de manger trop, de ne pas bouger assez, et d’y laisser petit à petit sa vitalité, sa ligne, sa santé.
Si trop de confort est mauvais, si trop de confort va à l’encontre de notre nature, alors il peut être nécessaire de réintroduire un peu d’inconfort dans nos vies.
La nécessité d’un inconfort calculé
Pourquoi introduire de l’inconfort ? En fait, c’est un peu comme un muscle.
Pour gagner en force, pour faire progresser un muscle, il faut lui faire faire un effort, puis se reposer.
Durant cette phase de repos, le corps s’adapte. Le muscle se reconstruit en « mieux » : il est plus fort. Il se prépare ainsi à mieux gérer les efforts futurs. C’est comme ça qu’on progresse.
L’inconfort joue le même rôle que l’effort.
Comme pour l’entraînement physique, je pense qu’il est bon de se mettre dans des situations légèrement inconfortables, pour en triompher.
Vous exercez ainsi votre « muscle » du confort.
Ainsi quand vous passez par une situation inconfortable, vous rappelez à votre corps et à votre esprit qu’ils peuvent s’adapter (ex : chaleur -> sueur).
Mais surtout, qu’ils DOIVENT s’adapter !
Car la solution ne viendra pas toujours de la maîtrise des éléments extérieurs : si la clim de votre voiture tombe en panne, il va falloir faire avec… (vous pouvez toujours utiliser une barre d’appui (acheter handybar) pour entrer ou sortir de votre voiture, c’est toujours utile d’avoir sous la main ce genre d’accessoire d’accessibilité; Faciliter la vie quotidienne des gens fragiles est primordial).
L’inconfort permet de se renforcer
Ainsi en exerçant progressivement l’inconfort, vous vous renforcez. Vous devenez moins fragile et plus adaptable.
Vous apprenez à mieux supporter les imprévus, à être moins tributaire des éléments extérieurs.
En sortant de votre zone de confort, vous en apprenez aussi sur vous-même. Vous vous prouvez que vous êtes capables de gérer des situations difficiles.
Bref, autant d’excellentes raisons d’exercer un inconfort calculé !
Dans un article à paraître dans quelques jours, je vais vous parler des techniques que j’utilise pour introduire de l’inconfort dans ma vie.
Elles devraient vous aider à devenir plus fort et plus résistant.
La bonne nouvelle (je vous l’avais promis) : vous n’aurez pas besoin d’aller grelotter dans une pauvre tente à 3000 m d’altitude… sauf si bien sûr vous êtes comme moi, et que c’est une passion 🙂
A très vite,
Sylvain.
Note : La deuxième partie de cet article s’intitule Des pratiques insolites pour devenir plus fort et en meilleure santé !
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