L’un des arguments anti-paléo qui revient le plus souvent est celui de la routine, de la monotonie : « Sans céréales, sans sucres, sans produits industrialisés, on mange toujours la même chose avec ton régime !».
Dans cet article, je vous propose d’analyser ce qu’est la routine alimentaire.
Pourquoi cet argument ?
La raison de l’argument de la routine alimentaire est probablement le suivant : lorsque l’on présente le régime paléo à un adepte du régime standard, il est aisé que cette personne se représente les menus comme étant une combinaison sans cesse renouvelée des aliments paléo que cette personne consomme déjà. Or, les aliments « approuvés paléo » du régime standard se limitent généralement à :
- viandes: blancs de poulet, steak haché, jambon
- fruits : pommes, bananes
- légumes : petits-pois (qui ne sont pas paléo, d’ailleurs), carottes, tomates
Plutôt banal, non ? Dans ces conditions, l’argument de la monotonie est compréhensible… mais ce n’est qu’une vue de l’esprit.
D’où vient la routine alimentaire ?
Sans vouloir faire de la philosophie de comptoir, je pense que la routine est fortement liée à notre nature humaine: dans de nombreux domaines de nos vies, nous avons tendance à explorer un certain périmètre, puis nous y tenir. Une sorte de penchant naturel à nous cantonner à ce que nous connaissons, ce que nous maîtrisons. Tout simplement, nous nous enfermons dans nos habitudes. Libres, certes, mais dans notre enclos mental, notre zone de confort !
Dans l’alimentation, cela se traduit ainsi: par habitude, nous achetons toujours les mêmes produits, au même endroit; nous cuisinons les mêmes plats, de la même façon, et mangeons donc semaine après semaine, les mêmes menus. Un jour, on se lasse de cette uniformité, cette répétition… c’est la routine !
Cette routine est-elle propre au régime paléo?
La situation que je viens de décrire ne vous est-elle pas déjà arrivée dans le régime standard? J’ai fort à parier que oui… La routine n’est donc pas propre au régime paléo; elle n’est pas liée au nombre d’alternatives possibles, à la largeur de notre spectre alimentaire, mais bien à nos habitudes.
Bien sur, c’est indéniable, le régime paléo supprime des groupes entiers d’aliments, tels que les céréales ou la plupart des aliments industrialisés. Vous avez donc moins de choix dans l’absolu que dans le régime standard : le risque de tomber dans la routine est donc plus important avec le régime paléo qu’avec le régime standard,
Bien que ce risque existe, le régime paléo n’est pas routinier en soi: c’est la pratique limitée du régime paléo qui est la source de routine. L’enjeu est donc maîtriser ce risque et renouveler sans cesse ce qui arrive dans nos assiettes. Pour cela, il importe d’être vigilant et de connaître des moyens d’éviter la routine.
Conclusion
L’article suivant propose des moyens d’éviter de tomber dans la routine. Nous y analysons nos habitudes et cherchons des moyens de les étendre, de les dépasser.