Plusieurs lecteurs et lectrices m’ont contacté pour me poser la question de la compatibilité du paléo avec la course à pied :
Je suis une grande adepte de la course à pied et je viens de commencer votre programme alimentaire paléo qui me convient parfaitement 😉
J’avais déjà une bonne alimentation mais là avant une course je mangeais une bonne assiette de pâtes !
étant donné que dans l’alimentation paléo les pâtes ne sont pas autorisées, que puis-je manger avant ma course ?
Une bonne nouvelle : on peut tout à fait pratiquer la course à pied et participer à des courses tout en mangeant paléo ! (c’est mon cas…).
Il s’agit simplement d’adapter les recommandations que l’on peut lire un peu partout, pour les aligner avec les principes du paléo.
Comment rester paléo dans le cadre d’une course ?
La veille de la course
Traditionnellement, la veille des courses sont organisées les fameuses « pasta party » : comme son nom l’indique, c’est un repas à base de pâtes visant à forcer l’organisme à faire le plein de glycogène (et donc avoir du « jus » le lendemain).
Dans le style de vie paléo, je recommande de la même façon de consommer un repas plus riche en glucides la veille d’un événement.
Vous avez le choix parmi les aliments paléo les plus denses en glucides : manioc, patate douce, pommes de terre, légumes racines. Le repas sera terminé par un fruit.
Sachez rester raisonnable toutefois : je ne suis pas convaincu que manger 300 grammes de pâtes va vraiment faire une énorme différence sur la performance, de la même façon qu’un demi-kilo de patate douce va certainement vous rester sur l’estomac ; de la mesure, donc !
Ensuite, une bonne nuit de sommeil ! Très paléo ça aussi 🙂
Et si votre course commence l’après-midi, une sieste de 20 minutes quelques heures avant le départ vous fera le plus grand bien.
Le jour J : repas d’avant course
Le dernier repas que vous prendrez avant le départ est le plus important. Celui-ci doit avoir lieu au maximum entre 2h30 et 3h avant le début des « hostilités ».
Il doit être très digeste : pour cela, il faut consommer des protéines maigres et des glucides, et limiter les graisses.
Mon menu type avant une course :
- Mélange de patate douce et pomme de terre (cuites à l’eau ou la vapeur)
- 2 tranches de jambon
- Une banane
- Éventuellement quelques amandes
Bien manger, sans se goinfrer : ça ne vous fera pas avancer plus vite, bien au contraire (si vous devez « traîner » votre estomac tout le long…)
Ne rien plus rien manger ensuite : de toute façon votre corps n’aura pas le temps d’assimiler correctement les aliments, qui vous resteront sur l’estomac. Il faut simplement veiller à boire régulièrement.
Pendant la course
Sur les arrivées des courses, il y a beaucoup plus de gens déshydratés que de gens affamés : votre premier carburant lors d’une course, c’est donc l’eau !
Ne buvez pas de trop grande quantité d’un coup, sinon c’est le mal de ventre assuré (sans compter que votre organisme ne pourra pas l’assimiler) !
Il vaut mieux consommer régulièrement des petites quantités (un petit verre à chaque ravitaillement) et s’asperger la tête, la nuque, les bras pour se rafraîchir.
Côté solide : rester paléo aux ravitaillements n’est jamais un problème. On y trouve toujours des morceaux de banane, des quartiers d’orange, des fruits secs (abricots, raisins, …).
Une petite astuce
Lors de mon dernier trail (18km), il n’y a eu qu’un seul ravito au 13ème kilomètre. Un peu juste !
Du coup j’avais dans la poche un petit sachet contenant des raisins secs : parfait pour reprendre un peu de jus au milieu de la course. Et afin de boire petit à petit, j’avais aussi emmené une poche à eau (type Camelbak) puisqu’il faisait chaud. La course s’est très bien passée.
Après la course
Après l’arrivée, c’est finalement la même chose que lors de la course :
- Boire de l’eau petit à petit, pour laisser à l’estomac le temps d’assimiler. Continuer à boire plusieurs heures après la course afin de se réhydrater complètement.
- Manger sur le stand d’arrivée quelques fruits secs (abricots, raisins) ou fruits frais (quartiers d’orange, banane).
- Débriefer la course avec votre entourage et aller prendre un repos bien mérité 🙂
Conclusion
On peut donc tout à fait pratiquer la course à pied, même en compétition, tout en vivant paléo.
C’est peut-être même recommandé !
La victoire de X. Thévenard sur l’UTMB l’an dernier (course nature de 160 km) montre qu’à haut niveau aussi, le gluten et les laitages sont remis en question.
L’alimentation est intimement liée à la performance sportive ; je reste persuadé qu’en donnant à son corps les aliments les plus sains et les plus denses en nutriments, on met toutes les chances de son côté.
Il ne vous reste plus qu’à chausser vos Vibram et à y aller 🙂
Bonnes courses !
Crédit photo : photo, photo
Marie dit
Excellent article, excellents conseils comme d’habitude. J’avais déjà constaté que, finalement, sur une course, seule l’eau est vraiment indispensable et que les « pasta party » relèvent surtout du folklore autour de la course. Grand merci pour tout. Cordialement.
Sylvain dit
Bonjour Marie,
Absolument, le corps stocke beaucoup d’énergie (glycogène dans les muscles et le foie, graisse) et finalement peu d’eau : il est beaucoup plus important de s’hydrater que de manger !
Le folklore a du bon pour son côté social, mais dans l’assiette ça n’est pas ça…
Bonne journée,
Sylvain
brolychan dit
Perso, je fais des foulées donc entre 9 et 11km
et bien je ne suis aucunes recommendations, je mange normalement, boit normalement et je prends mon verre d eau au 5-6 km, c’est tout
bon apres c’est juste 10 km je ne fais pas de semi ou de marathon.
Sylvain dit
Bonjour Brolychan,
Absolument, tout dépend de la distance. Jusqu’à 10km, beaucoup de choses « passent », ensuite plus on augmente la distance et plus l’hydratation, l’alimentation, la gestion de la fatigue prennent de l’importance.
A bientôt,
Sylvain
Luc dit
Pour ma part, c’est jus de betteraves, yogourt grec, légumes, rutabaga et bananes. J’ai 14 marathons au compteur dont 4 en tant qu’adepte paléo. J’ai connu mes meilleures performances sans le traditionnales « carbs loading » avec les pâtes.
Sylvain dit
Bonjour Luc,
Comme quoi certaines « vérités » ont la vie dure, et qu’essayer les alternatives a du bon : en alimentation, en performance sportive, il faut savoir rester ouvert.
Merci pour ton commentaire !
A bientôt,
Sylvain
Sylvain dit
Bonjour Luc,
Comme quoi certaines « vérités » ont la vie dure, et qu’essayer les alternatives a du bon : en alimentation, en performance sportive, il faut savoir rester ouvert.
Merci pour ton commentaire !
A bientôt,
Sylvain
bodinier dit
Bonjour
J’envisage un marathon mi septembre 2015,
pouvez-vous me dire comment gérér pdt cette course, dois je consommer eau sucrée et gel..??
Merci de votre attention
Cdlt