Dans cette série d’articles, je vous propose des témoignages de personnes ayant obtenu des résultats grâce au paléo.

Vous y découvrirez leurs impressions, leurs difficultés, etc.

Si vous aussi, vous avez un témoignage que vous souhaitez partager, n’hésitez pas à me contacter.

L’interview : Ingrid et Sébastien, ou le combat contre le diabète de type 1

Voici un témoignage à quatre mains, celui d’Ingrid et Sébastien.

Ce couple s’est mis au paléo début 2015, dans le but d’améliorer la santé de Sébastien (diabétique de type 1).

Les résultats sont incroyables : Sébastien a depuis divisé par 3 ses doses d’insuline. Ses glycémies se retrouvant dans la fourchette basse pour un diabétique.

Pour ne rien gâcher, Ingrid et Sébastien ont très bien documenté leur « aventure paléo » sur le forum Expérience Paléo.

Bref, un grand merci à vous deux 🙂

Note : Les résultats rapportés par Ingrid et Sébastien seront une grande source de motivation pour la communauté paléo. Ils donneront aussi des pistes aux personnes touchées de diabète, notamment de type 1. Toutefois, il reste impératif de parler à un professionnel de santé AVANT de changer son alimentation. Ceci est vrai à plus forte raison lorsque l’on est atteint d’une condition particulière (diabète ou autre).

Bonne lecture !

Bonjour ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Ingrid : Je me présente Ingrid, 33 ans, mariée à Séb.

C’est avec un reportage sur ARTE à propos d’un CHU qui proposait l’alimentation paléo à des diabétiques qu’on s’est penché sur la question.

J’ai toujours été mince voire maigre, et les médecins m’ont toujours enquiquiné pour prendre du poids. Donc je ne cherchais absolument pas à maigrir avec le paléo. La fatigue tous les après-midi, des vertiges souvent et des douleurs au niveau du ventre (estomac/duodénum) étaient mon quotidien.

Bref rien de bien méchant, une santé correcte, mais bon, a à peine 33 ans si je pouvais améliorer ça ne serait pas de refus.

Du sport occasionnellement, je suis très nerveuse donc le sport m’aide à évacuer mon stress mais ma fatigue m’empêchait d’en faire aussi souvent que je le voulais. Mon objectif était donc de retrouver la pêche.

Seb : Seb, 35 ans, en surpoids et diabétique de type 1 insulinodépendant depuis plus de 15 ans.

Mes objectifs étaient de stabiliser mon diabète et maigrir.

Après une période de 5 mois alité et hospitalisé, il y avait urgence, il me fallait agir. Profil de gros mangeur et non sportif.

Pourquoi avez-vous eu envie d’essayer le régime paléo ?

Ingrid : On a vu un reportage parlant de l’alimentation paléo dans un centre de diabétiques en Allemagne.

On a voulu en savoir plus et du coup on a fait des recherches et acheté 2 bouquins et on s’est lancé dans l’aventure.

Au départ c’est plus pour la santé de mon mari, je ne voulais pas qu’il soit tenté si je continuais à manger de manière classique pendant que lui mangeait paléo. Puis pour passer moins de temps en cuisine aussi j’avoue hihi.

Seb : Pour perdre du poids, lors du visionnage du reportage j’ai vu que ça aidait à réguler les glycémies des diabétiques de type 2 et de diminuer les doses d’insuline tout en ayant un diabète équilibré.

J’ai discuté avec le professeur qui me suit et il m’a dit d’essayer et de faire un bilan tous les mois.

Quels résultats et changements avez-vous pu observer depuis que vous mangez paléo ?

Ingrid : On a commencé il y a presque 8 semaines et on a vite remarqué des changements. Pour ma part au bout de 3-4 jours, j’ai vu que mon ventre commençait à dégonfler. Puis au bout d’une semaine je ne ressentais plus ni le coup de pompe de l’après-midi ni les douleurs que j’avais lors de la digestion.

Et ça c’est un sacré confort que j’apprécie !

J’ai retrouvé une pêche que je n’avais plus, mon côté pile électrique de mon adolescence ^^ J’ai aussi perdu du poids (3 kilos), ce qui n’était pas recherché donc je surveille de ce côté et j’ai augmenté ma part d’oléagineux (ça tombe bien je suis gourmande hihi) pour stabiliser mon poids et tout va bien.

Et enfin, fini le côté « je grignote à tout va », je déjeune bien le matin, je fais une collation en milieu d’après-midi et un dîner. Moi qui grignotais toutes les 2h, c’est un sacré changement ! Et j’ai pu reprendre le sport plus souvent.

Seb : Ça fait un peu plus de 7 semaines qu’on suit l’alimentation paléo. Des bonnes glycémies du matin jusqu’au soir au bout de 15 jours. Donc après une période où j’étais alité avec des anti-douleurs et les fêtes, ça a été très rapide comme changement.

Une hémoglobine glyquée qui est bien descendue et s’approchait de la norme en 4 semaines. Perte de poids de 8.9 kilos en 7 semaines, sans sport et sans sensation de faim, ce qui est extraordinaire.

Je faisais de la kiné donc pas de sport j’ai pu reprendre tout doucement il y a une semaine par de la marche et des étirements. Une nourriture plus équilibrée et un estomac qui s’est réduit en 2 semaines.

Moi qui mangeais beaucoup je n’en suis pas revenu de ne faire plus que 2 repas par jour ! Je suis aussi beaucoup moins fatigué, mes journées sont plus remplies qu’avant et cela sans fatigue !

Comment mangiez-vous avant de découvrir l’alimentation paléo ? Et après ?

Ingrid : Avant l’alimentation paléo, je dirais que je mangeais de manière classique : féculents, légumes, protéines (viandes, poissons, œufs) légumineuses et fruits. Je ne buvais pas de lait, ni ne mangeait de yaourt. En revanche, ma consommation de fromages et de pain était très importante. Et je grignotais beaucoup car j’avais un petit appétit donc je devais mangeais plus souvent pour avoir des rations « normales ».

J’ai testé une alimentation végétarienne pendant quelques mois ainsi qu’une alimentation totalement crûe pour voir si mes douleurs au ventre pouvaient disparaître. Elles ont empirées. Je ne suis pas partisane de prendre des médicaments donc voilà pourquoi j’ai testé de cette manière.

Et finalement c’est l’alimentation paléo qui m’a aidé et ce très rapidement.

Ça fait presque 8 semaines que je mange paléo, et je vais continuer. Je trouve que c’est beaucoup plus varié que ce que je mangeais auparavant, et je suis aussi plus à l’aise pour inventer des plats. Bref rien de contraignant pour moi et beaucoup de positif.

Une nouveau monde culinaire très goûtu qui s’ouvre, de belles découvertes notamment avec le lait et crème de coco, et plus d’épices. On ajoutera du riz basmati ou des patates douces quand on fera des séances de sport plus intensives.

Seb :

Avant :
Je ne mangeais presque rien le matin : un café et 2 tartines de pain des fleurs avec du beurre voire parfois rien du tout.

Le midi c’était 200 gr de viande et 300 gr de féculent avec 100gr de légumes et 50 gr de fromage et pareil le soir avec 50 gr de fromage le soir.

En paléo :
400 gr de légumes le matin, 3 œufs, 1 tranche de bacon ou jambon ou autre, 1 pomme, 1 thé.

Le midi en collation: 1 tranche de jambon ou 2.

Le soir : 150 gr de protéines, 250 gr de légumes + 1 assiette de soupe.

Je resterais sur ce schéma sauf si je vois que le midi il faut que j’ajoute des légumes selon mon planning et m’accorderais un à 2 repas non paléo de temps en temps.

Comment s’est déroulée votre transition ? Était-ce une transition franche ou progressive ?

Ingrid : On a fait une transition franche, après le visionnage du reportage sur ARTE, on a acheté ton livre pour avoir les « bases » et j’ai fait des recherches pour en savoir plus. Je suis tombée sur ce super blog et le forum, j’ai posé mes premières questions et on s’est lancé.

Seb : Les 2 premières semaines on a mangé 4 œufs le matin pour moi et 3 pour ma femme et 200 gr de protéines le soir, puis on a diminué pour arriver à 3 œufs pour moi et 2 pour ma femme et 150gr de protéines le soir. C’était pour ne pas avoir de sensation de faim que nos portions étaient plus importantes.

Quelle a été la chose la plus facile lors de ta transition ? La plus difficile ?

Ingrid : De passer de notre alimentation classique à une alimentation paléo a été facile, la plus grosse difficulté au départ a été de faire les menus avec les poissons gras et les crustacés que nous mangions peu. Je dirais que les 15 premiers jours ont été un peu moins simples à ce niveau.

La plus difficile a été les 15 premiers jours de fringale de sucre ! Je suis plutôt salé, donc de voir que le sucre me manquait m’a quelque peu déstabilisée. J’ai donc écouté mon corps et mangeait plus de fruits et du chocolat noir. C’est passé par la suite.

Seb : La plus difficile : la gestion de la cuisine au départ, car il a fallu changer notre vision sur le gras (le bon gras) et ne plus le diaboliser et remplacer la crème fraîche par le lait de coco, bref changer quelques habitudes. Au début, manger des légumes le matin m’a déstabilisé mais c’est vite passé.

La plus facile : pas de grosse différence avec avant au niveau des repas sauf pour les féculents et le fromage, mais ça n’a pas été contraignant pour moi.

Je n’ai jamais eu l’impression d’être en transition ou au régime.

Quelque chose à ajouter ?

Ingrid : Je suis convaincue par l’alimentation paléo.

Mes proches, en voyant nos résultats, se sont lancés dans l’aventure. Pour eux aussi les résultats ainsi qu’un mieux-être général ont été rapides et visibles. Ils commencent leur 2ème mois d’alimentation paléo et ne souhaitent pas revenir en arrière.

Trois profils différents :

1. Ma mère ne peut pas faire de sport et elle a maigri. Elle n’avait que 3 kilos en trop, elle a aussi retrouvée une super forme et espère qu’elle aura des résultats au niveau du calcium, vu qu’elle en manque.
2. Mon père a maigri également, n’a plus de douleurs d’estomac ni de coup de pompe bref il se sent bien mieux. Il est en surpoids aussi et l’alimentation paléo et la piscine 2 fois par semaine l’aident beaucoup. Lui qui avait tout le temps faim, a découvert que ce n’était plus le cas avec cette alimentation.
3. Enfin mon frère a maigri aussi, il dort beaucoup mieux depuis son passage au paléo et au niveau santé il est bien mieux puisque ses glycémies sont revenues à la normale en quelques jours (il n’est pas diabétique mais ses dernières analyses ont alerté son médecin). De voir qu’il perd de la masse grasse au lieu du muscle l’a motivé à reprendre le sport.

Enfin 2 amies qui ont accouchées il y a quelques mois s’y sont mises il y a peu et elles aussi sont ravies.

Lorsqu’on me demande ce que je mange, si c’est dur je dis que pour nous ça a été simple parce que c’est la vérité. Je réponds aux questions, je mets sur mon mur Facebook des photos de nos repas, et je conseille d’essayer au moins une semaine et au mieux un mois pour que les gens voient les résultats sur eux. Je pense que le mieux pour se faire son avis est de tester.

Seb : Vu mes glycémies et mon hémoglobine glyquée je ne changerai plus d’alimentation.

J’ai divisé par 3 mes injections d’insuline, et mes glycémies se retrouvent dans la fourchette basse pour un diabétique.

J’ai gagné un confort de vie que je n’avais pas. Mon médecin est époustouflé par mes résultats et a trouvé que c’était du bon sens donc en plus j’ai l’aval de 2 médecins, c’est inespéré, je ne pensais pas qu’ils réagiraient aussi bien !

Où en êtes-vous maintenant ? Quels sont vos plans pour la suite ?

Ingrid : Je considère que notre transition est terminée, je veux continuer l’alimentation paléo et de temps en temps ne pas manger paléo. Le 80% paléo, 20% non paléo me tente bien. Le fromage me manque un peu donc je vais prendre du bon fromage de chèvre ou de brebis de temps en temps.

Ce que j’aime avec cette alimentation c’est que je ne suis pas frustrée, ni affamée (bien au contraire) et moi qui adore bien manger dès le petit déjeuner je suis comblée ! On trouve beaucoup de recettes paléo adaptées aussi si on souhaite rester dans les clous en limitant la « casse ».

Personnellement, si j’ai envie de frites je ne me priverais pas, je ne suis pas extrême et je sais que ça n’aura pas d’incidence vu que ce sera occasionnel. Pour la vie sociale, j’ai déjà testé dans des restaurants et j’ai vu qu’on pouvait mangeait paléo sans souci. Pour mon anniversaire qui arrive bientôt, j’ai prévu un repas 100% paléo (sauf le chocolat prévu pour le gâteau d’anniversaire ^^) et mes parents, mon frère et mon mari sont contents car on va se régaler (enfin j’espère lool) et parce que tout le menu sera paléo donc pas d’écart.

Donc oui c’est possible de manger paléo au quotidien et à l’extérieur. Chez des amis, il y a généralement des légumes et des protéines donc ça ne pose aucun souci.

Seb : Passer du régime paléo à l’alimentation paléo avec 2 repas qui ne seront pas paléo par semaine. Je ne sais pas si ce sera aussi fréquent, je penche pour du plus occasionnel.

Sylvain : Un grand MERCI à tous les deux 🙂

Pour plus de détails ou pour suivre l’aventure d’Ingrid et de Seb, rendez-vous sur le forum paléo ! (pour pouvoir poster des messages, il faut s’inscrire, c’est simple, gratuit et ça ne prend qu’une minute).

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