(Note : cet article est la partie 2 d’une série sur le confort. Retrouvez la partie 1 : Surprenez-vous : De l’importance de l’inconfort)
Mardi nous avons vu l’intérêt d’introduire de l’inconfort calculé dans nos vies. Aujourd’hui je partage avec vous des techniques pour exercer le « muscle du confort ».
Mais avant ça, j’ai une petite anecdote à vous raconter.
Ça c’est passé vendredi dernier :
Vendredi dernier, je devais retrouver un ami pour manger à midi.
J’avais fini de travailler vers 12 h 45 et j’étais en train de l’attendre. Le temps était compté, puisque j’avais un autre rendez-vous à 13 h 30.
Nous nous étions mal compris : je l’attendais à un endroit, il était à un autre. L’heure avançant, je suis parti le chercher là où je pensais qu’il était, mais ne l’ai jamais trouvé… En fait il avait oublié notre rendez-vous et était parti manger de son côté !
L’heure avait tourné, il était presque 13 h 30. Tant pis : je suis retourné travailler le ventre vide.
Avant le paléo, cette situation aurait été insoutenable.
Avant de manger paléo, la faim était insupportable. Il faut dire que j’étais addict au sucre.
Quand j’avais faim, j’étais fébrile.
J’avais des sueurs froides, les jambes molles, la sensation d’être sur le point de tomber dans les pommes. Ça me rendait impatient, impulsif.
La faim, c’était un état d’alerte générale qui m’interdisait de penser à quoi que ce soit d’autre.
J’aurais alors passé l’après-midi à boire du soda et grignoter des cochonneries pour « tenir ».
(je mangeais quand même plus proprement)
Maintenant, plus de problèmes
Vendredi dernier à 13 h 30, j’étais dans une situation inconfortable. Je suis quand même allé normalement au rendez-vous qui était prévu.
Et finalement, dès 14 h la faim était passée. Les choses s’étaient normalisées. Mon organisme s’était adapté. J’ai remangé le soir vers 19 h.
La différence entre « avant » et « maintenant » ?
Le paléo bien sûr, et de la préparation.
Le paléo, car il normalise la glycémie et apprend au corps à brûler de la graisse plutôt que du sucre.
La préparation, parce qu’il m’arrive de pratiquer le jeûne intermittent. Le jeûne permet de se familiariser avec la faim, d’apprendre à la connaître et à mieux la supporter.
Moralité ? Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort : sortir de sa zone de confort permet d’être plus résistant, mieux préparé.
Si vous êtes habitué à subir un inconfort passager, vous serez plus prêt :
- à faire face à des imprévus
- à accepter le changement (il arrive toujours)
- à renoncer à des plaisirs immédiats (une poignée de chips) pour récolter des bénéfices sur le long terme (vitalité, ligne, santé)
Alors, comment faire pour pratiquer l’inconfort ?
Quelques idées (saugrenues ?) pour pratiquer l’inconfort
Sauter un repas est loin d’être le seul moyen de sortir de sa zone de confort.
Voici quelques idées qui vous permettront d’introduire de l’inconfort calculé dans vos vies.
Marchez pieds nus
Ce n’est pas le plus dur, mais il faut bien commencer quelque part 🙂 Marcher pieds nus sollicite vos muscles d’une manière naturelle.
Respectez une progressivité, et essayez d’abord chez vous, puis dans de l’herbe, puis en forêt.
Si vous courez, une approche de course à pied minimaliste est un super moyen de redécouvrir l’activité tout en vous exerçant d’autres muscles. Par contre la progressivité est là encore essentielle, sinon c’est la blessure assurée.
Prenez des douches froides
Un classique ! ça réveille, ça active la circulation, ça entraîne l’esprit. Au début, de l’eau tiède suffit.
Mangez quelque chose de spécial au petit déjeuner
Le petit déjeuner est LE repas de confort par excellence.
Un beau challenge pour votre confort : essayez des sardines ou des foies de morue. Et si l’idée vous rebute trop… ajoutez du citron 🙂
Blague à part, si ça vous semble trop, commencez par quelque chose de moins bizarre (viande et légumes, par exemple).
Tant que ça vous sort de votre zone de confort ou de votre routine, c’est tout bon.
Sautez un repas
Soit vous le prévoyez, et donc, augmentez votre apport calorique avant et après pour que l’alimentation couvre vos besoins journaliers (c’est l’heure des prises alimentaires qui change, pas la quantité totale ingérée).
Soit, comme dans mon cas, vous sautez un repas sans l’avoir prévu. Mangez bien au repas d’après, pour couvrir le déficit calorique.
Note : Le jeûne est un sujet complexe (j’ai prévu de l’aborder dans le futur). Si vous êtes fébrile quand vous avez faim, ne tentez pas l’expérience.
Prolongez votre séance de sport de manière inopinée
Ici vous jouez avec la fatigue.
Contexte : vous êtes bientôt à la fin de votre entraînement, vous êtes déjà fatigué et avez prévu de vous arrêter. A ce moment vous « poussez » pour aller vous mettre en difficulté :
- Faites un détour inhabituel lors de votre footing. Rajoutez un ou deux sprints.
- Si vous faites de la musculation, ajoutez des séries, ou rajoutez des exercices.
- etc.
Vous saisissez l’idée : cassez la routine et le prévu, allez chercher l’inconfort.
Dormez par terre
C’est excellent pour les articulations. Dormez sur le dos (c’est plus facile au début) et utilisez un drap ou une serviette de bain pour vous isoler.
D’ailleurs, voici un super article sur le sujet. Merci à Paléo Québec !
Accroupissez-vous
L’être humain n’a pas évolué pour rester assis 10 h par jour : autant que possible, changez de position pour la position accroupie (squat).
Il s’agit de la position de repos partout dans le monde. C’est très bon pour les articulations (genoux notamment).
Mais au début ça n’est pas forcément agréable !
Adoptez la position de squat devant la TV ou votre ordinateur (posez-le sur une table basse).
Ça marche aussi quand vous téléphonez ou quand vous attendez à la caisse (les meilleures photos seront publiées : contact).
Un dernier conseil : ne soyez pas stupide
De l’inconfort calculé à la stupidité, il n’y a peut-être qu’un pas. Ne le faîtes pas : vous risqueriez de vous faire du mal.
Gardez une certaine mesure et allez-y progressivement.
L’auteur de cet article ne saura être tenu pour responsable si vous attrapez froid après avoir dormi tout nu dans votre jardin !
L’auto-expérimentation (qu’elle soit alimentaire ou dans le mode de vie) doit se faire dans les limites du raisonnable.
Explorez ces limites sans les franchir, et n’allez pas trop vite.
Avec le bon état d’esprit, vous apprendrez des choses sur vous-même, et vous vous renforcerez.
Ceci étant dit, joyeux inconforts à toutes et à tous 🙂
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