Ulysse, vous connaissez ?
Bien sûr il y a « l’Iliade et l’Odyssée » d’Homère. Ou, si vous êtes de ma génération, vous me répondrez plutôt Ulysse31.
(Pourquoi le « 31 » dans Ulysse31 d’ailleurs ? Ulysse était-il à Toulouse quand il a découvert MSN ?? Si quelqu’un peut m’éclairer…)
Homère ou Club Dorothée, ne vous inquiétez pas : dans les deux cas ça marche 🙂
Lisez la suite : Vous allez voir comment vous pouvez suivre l’exemple d’Ulysse quand vous mangez paléolithique.
En fait, il existe un risque sournois quand on suit le régime paléo. Et j’espère que vous en avez conscience. Si ce n’est pas le cas, vous allez peut-être faire cette même erreur que font 95 % des gens.
Sérieusement : des milliers de paléovores se sont déjà fait avoir. Et des milliers se feront encore avoir. C’est pour ça que tellement de personnes échouent avec les régimes en général, et avec le paléo en particulier.
Cette erreur va peut-être vous sembler bête ou évidente. Elle est sûrement facile à éviter, pour peu qu’on en ai conscience et qu’on ne tombe pas dans les pièges classiques.
Rassurez-vous : Ulysse va vous aider. Et pas besoin de se coltiner à longueur de journée un robot gaffeur.
Alors, vous voulez perdre du poids avec le régime paléo ? Faîtes attention à ce risque.
Régime paléo : le risque et le danger de la dérive progressive
Ce risque, c’est la dérive progressive.
C’est le fait de glisser petit à petit d’une alimentation saine à une alimentation moins saine (voire pas saine du tout).
C’est un risque sournois, car PERSONNE ne passe pas d’une alimentation saine à un grand n’importe quoi (junk food, grignotage, etc.) du jour au lendemain.
C’est beaucoup plus subtil que ça. Et c’est pour ça que c’est pervers et dangereux. La dérive se fait graduellement, on glisse petit à petit. Vous savez sûrement de quoi je parle :
- On rajoute un petit extra limite-paléo ici, un petit supplément là.
- On est énervé alors on fait un écart sur le moment « parce que merde »
- Ah, et puis samedi vous êtes invités chez des amis.
- Et dimanche vous mangez chez vos parents.
- Tant pis, on mangera paléo lundi ! Ah non zut, lundi, vous êtes à midi avec un client. Et un restau sans dessert, ce n’est pas un restau. Et puis c’est un client important, il faut l’accompagner.
Vous voyez le topo. Ce n’est pas du grand n’importe quoi. C’est juste une série de petites choses.
Le problème avec ces petites choses…
Le problème avec ces petites choses est que, mises bout à bout, elle peuvent suffire à écorcher votre alimentation saine.
De 95 % de paléo, vous passez à 90 %, puis 85 %. En quelques semaines ou quelque mois, votre alimentation s’est déjà dégradée.
Je vous rassure : ce n’est pas grave en soi, c’est la vie. Ça arrive à tout le monde. Nous ne sommes pas des robots.
Sauf Nono bien sûr.
(Nono est un robot. Mais lui, il mange des clous. Alors ça ne compte pas.)
Pourtant, c’est une fois qu’on en est là que le plus gros est fait. C’est ici que le risque se matérialise. Car après une série d’écarts, il y a moins d’obstacles pour revenir à son ancienne alimentation. La voie est libre, en quelque sorte.
Les résultats que vous aviez obtenu au début sont déjà loin. Le poids que vous aviez perdu au début… est revenu. Les petits pépins de santé que vous aviez réglé, recommencent à apparaître.
Alors vous vous dites : à quoi bon ? À quoi bon continuer de manger paléo si ça ne marche plus ? À quoi bon faire autant d’efforts pour si peu de résultats ?
Vous êtes peut-être sur le point d’abandonner le paléo et de revenir à votre ancienne alimentation. Et c’est dommage. Vous valez mieux que ça, et vous allez comprendre pourquoi.
Ce risque de dérive quand on mange paléo est-il bien réel ?
Le pire dans tout ça ? C’est que rien n’a vraiment foiré. Ce n’est pas vous le problème. Vous ne manquez pas de motivation ou d’envie.
Le problème, c’est que le monde n’est plus paléo. Notre environnement est taillé pour nous faire prendre de mauvaises décisions. Le système est conçu pour nous faire chuter.
Oui, le risque est bien réel : une industrie entière travaille activement à rendre ses aliments transformés toujours plus appétissants, toujours plus irrésistibles.
Ça croustille. C’est gras. C’est très salé ou trop sucré. Comment résister ??
Des armées de publicitaires sont à l’œuvre pour imprimer en MAJUSCULE des messages dans votre cerveau. Pour planter des graines qui vous feront céder.
Grâce au régime paléo, vous avez obtenus des premiers résultats. NE LES PERDEZ PAS ! Au contraire, pérennisez-les. Ancrez-les pour de bon. Et pour cela, appelons Ulysse à la rescousse 🙂
Que faire si je commence à dériver ?
Vous vous souvenez du passage avec les sirènes ? Aux approximations près de mes cours d’histoire du collège, voilà le topo :
Ulysse doit traverser un groupe de sirènes. Or il sait que, quiconque entend leur chant tombe immédiatement amoureux d’elles et ne les quitte jamais.
Ce qu’il ne veut surtout pas, car Ulysse a une idée fixe : il veut rentrer chez lui et retrouver sa femme Pénélope. C’est son objectif et rien ne l’empêchera d’y arriver. Pas même des sirènes franchement canon.
Donc, Ulysse demande à son équipage de l’enchaîner au mat de son bateau. Et de ne le détacher sous aucun prétexte.
Les sirènes sont irrésistibles ! Un peu comme un paquet d’Oreo ou un pot de Nutella. Et Ulysse sait bien que sa volonté SEULE ne suffira pas. Alors il utilise un moyen radical pour s’interdire de craquer.
Finalement :
Le bateau traverse le groupe de sirènes. La plupart des membres d’équipages plongent pour les rejoindre. Ils sont perdus…
Heureusement, le vent souffle dans le bon sens et le navire continue sur sa trajectoire. Il sort sans encombres de la zone dangereuse et laisse les sirènes derrière lui.
Ulysse est sain et sauf !
Si vous sentez que vous êtes en train de partir à la dérive, c’est une bonne chose. Souvenez-vous, beaucoup de gens ne le remarquent pas, et c’est pour ça que c’est un risque sournois.
Maintenant, vous pouvez réagir.
Réagissez grâce à la technique d’Ulysse
Réagissez grâce à la technique d’Ulysse : Interdisez-vous physiquement d’accéder à ces aliments transformés irrésistibles.
Fait pas cette tête Ulysse… Tu vas être plus fit que Poséidon 🙂
Construisez des barrières qui viendront rattraper toute faille dans votre volonté :
- Soit en évitant d’acheter ces trucs-là (ne faites pas entrer le loup dans la bergerie). C’est la méthode la plus simple, mais pas toujours évidente si vous ne vivez pas seul(e) et que votre entourage n’est pas paléo
- Soit en briefant vos proches
C’est l’approche d’Ulysse.
Parlez à vos proches des sirènes, et demandez leur aide :
- Demandez qu’ils ne laissent rien traîner qui ne soit pas paléo
- Dites-leur, s’ils mangent devant la TV, de garder le paquet loin de vous
- Voire carrément, rangez tous les aliments transformés dans un placard fermé. Mangez la clé (non je déconne – il y a d’autres moyens pour couvrir vos apports en fer). Rangez ces aliments loin, à un endroit peu pratique d’accès.
Ça peut sembler extrême. Ça l’est. Mais si vous êtes addict (notamment au sucre), il faut mettre les moyens. Aux grands maux les grands remèdes !
Autre solution : mettez en place un suivi précis de votre alimentation. Découvrez concrètement à quel pourcentage de paléo vous mangez. En ouvrant les yeux sur la réalité de votre alimentation, vous ferez plus facilement les ajustements nécessaires.
Le risque existe, alors préparez-vous
Ulysse est de bon conseil : il est plus facile de faire les bons choix « à froid » que quand on est dans le feu de l’action (et qu’on a déjà la main dans le paquet de Monster Munch).
Pour résumer :
- Réfléchissez en amont à ce que vous pouvez modifier chez vous, autour de vous, pour rendre l’accès aux aliments irrésistibles plus difficile.
- Gardez aussi en tête que le problème n’est pas votre manque de volonté. Donc inutile de culpabiliser.
Le problème, c’est qu’une industrie entière travaille à améliorer la qualité de ses tentations. Alors il vous faut activement déjouer ces pièges.
Pour ne pas céder aux sirènes de la malbouffe 🙂
Faites les bons choix à froid et gardez le cap même quand il y a de l’orage : votre ligne, votre santé, votre forme sont entre vos mains !
A très vite, et bon vent,
Sylvain.
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