Nous avons tous en nous une petite voix.
Vous savez, ce petit diablotin qui vit sur votre épaule ?
Vu ce que le mien me raconte, je lui donne plutôt l’apparence d’un gremlins.
Ah oui c’est moche ! Quelle tête à le votre ?
D’autres appellent ce petit diablotin, leur cerveau reptilien.
Quel que soit le nom qu’il lui donne : ce gremlins, ce petit diablotin a peur.
Il n’a pas envie de se retrouver dans des situations inconfortables. Il ne veut pas faire d’effort. Il cherche toujours à en faire le moins possible. Il veut se laisser porter par le courant, choisir la voie de la simplicité.
Et cette petite voix alimente notre machine à excuses.
Qu’est-ce que la machine à excuse ?
La machine à excuses, c’est ce bout de cerveau qui nous trouve toujours une bonne raison pour :
- Ne pas faire quelque chose qui pourtant, serait bon pour nous
- Faire des choses que l’on sait pertinemment ne pas être bon pour nous
Vous voyez de quoi je parle ?
J’ai mis entre guillemet ce que nous souffle la machine à excuses :
- Aller au MacDo après le sport : « tu l’as mérité »
- Grignoter devant la télé : « on n’a qu’une vie » « tu mangeras mieux demain » « c’est la dernière fois »
- Vous aviez prévu d’aller courir mais il pleut : « N’y va pas, tu vas attraper froid »
- En fin de journée le sommeil arrive, mais vous n’allez pas au lit : « tu dormiras plus ce weekend »
La machine à excuses, c’est ce discours interne de rationalisation. Il nous aide à nous conforter des choix que l’on sait douteux.
Ce petit diablotin nous raconte des histoires. Et nous, on y croit (ou on fait semblant d’y croire).
Pourquoi ?
Parce que ça nous arrange bien : cette petite voix nous permet de justifier des comportements que l’on sait ne pas être bons.
Vous voulez manger mieux et prendre soin de votre santé. Mais la TV vous glisse qu’il est temps de manger un Magnum. Et vous en avez envie ;
Alors cette petite voix vous souffle des excuses. Vous n’avez plus qu’à en saisir une et la brandir.
Je vous rassure : tout le monde le fait. Et il est difficile, sinon impossible, d’arrêter complètement cette machine à excuses. Ce démon fait partie de nous.
Le problème avec cette petite voix
C’est clair : cette petite voix n’a PAS votre meilleur intérêt sur le long-terme en tête.
Elle cherche plutôt la gratification immédiate, la voie de la facilité. Elle cherche à gagner un peu tout de suite, et tant pis pour les conséquences demain.
Et il y a pire : cette petite voix intérieure trouve parfois de l’appui à l’extérieur.
Par exemple, votre conjoint a décidé de manger un Magnum devant la TV. Et il vous dit « on a qu’une vie, tu es bien comme tu es, prends-en un tu en as envie, tu mangeras mieux demain, … ».
C’est un complot…
C’est un complot.
Car la machine à excuses n’a qu’une envie : saisir l’un de ces perches et vous faire faire un mauvais choix.
Bien sûr, le plaisir court-terme, la gratification immédiate ont des inconvénients majeurs. A gagner petit tout de suite, vous perdez gros sur le long-terme.
Pour quelques instants de plaisir, on se paye derrière des heures voire des jours de souffrance :
- Culpabilité
- Remords
- Image de soi négative (« je n’ai aucune volonté », « je ne sais pas me contrôler »)
- Surpoids (quand votre objectif de beaucoup est de maîtriser votre poids et votre apparence)
- Problèmes de santé en tout genres
La solution
1. Prendre conscience de la petite voix
D’abord, soyez conscient de l’existence de cette petite voix.
Soyez conscient de l’existence de ce diablotin. Reconnaissez quand il vous souffle des excuses. Et reconnaissez que ce n’est pas vous qui parlez : c’est la petite voix.
2. Lui faire face
De là, faîtes-lui face : « Merde ! Là, je rationalise, je me cherche des excuses ».
Si la petite voix vous dit « tu n’as qu’une vie », sachez lui répondre : « oui, et du coup je choisis ce qu’il y a de mieux pour moi ; pas seulement tout de suite, mais en pensant à demain et aux restant de mes jours ».
Adressez-vous à cette petite voix. Dites-lui dire que non, elle n’a pas raison ; non, vous ne cherchez pas des excuses. Vous n’en n’avez pas besoin. Vous ne cherchez pas à vous justifier.
3. Agir
Enfin, agissez.
Refusez ce magnum. Couvrez-vous et allez courir, même s’il pleut.
Faîtes-ça, pour la simple et bonne raison que ce n’est pas la petite voix qui commande. C’est vous. Vous êtes aux commandes de votre vie, et vous faites les bons choix parce que vous voulez le meilleur pour vous.
Sachez répondre à la petite voix. Répondez avec un acte, un choix conscient ; En d’autres termes, mettez une paire de baffe à ce petit diablotin : il l’a bien mérité !
Ma bataille contre la petite voix
Comme tout le monde, j’ai bataillé contre cette petite voix.
Quand j’ai découvert mon allergie au gluten en 2010, au début je l’ai refusé. J’aimais manger du pain et des burgers. Je mettais mon plaisir immédiat avant ma santé.
« C’est trop bon, un burger ça ne va pas te tuer. ». J’écoutais la petite voix.
Le problème : pour quelques instants de plaisir, je me prenais derrière 48h de désagréments : yeux rougis, éternuements à répétitions, nez qui coule. Au point de ne pas pouvoir dormir, d’être un zombie le lendemain.
Alors petit à petit j’ai dû faire le deuil. Et pour cela, j’ai consciemment répondu à la petite voix. « oui tu veux un burger, oui c’est bon, mais non ce n’est pas bon pour ma santé. Ça me fait du mal et je le refuse ».
Sur le moment c’est dur, mais avec de la pratique, ne plus écouter la petite voix devient plus naturel.
Les bénéfices sont tels qu’avec le recul, on est content et fier d’avoir su triompher de la petite voix.
Alors, j’espère que cet article vous aura aidé à prendre conscience de ce dialogue intérieur. C’est un combat de chaque jour, mais le jeu en vaut la chandelle ; C’est votre santé, votre bien-être, votre forme qui sont en jeu.
Alors, qu’allez-vous dire à la petite voix ?
(Partagez cet article s’il vous a plu ! Merci.)
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Il déchire cet article !! J’adore, ça booste ! Ce n’est peut-être qu’un rien pour vous, mais vos petits mails m’aident énormément, je m’en suis rendue compte pendant un certain temps où ma boîte de réception ne comportait pas de messages en lien avec le paléo… et bien, j’étais pô très bien!
Merci beaucoup en tout cas pour les conseils géniaux !
Merci 🙂