Les fêtes de fin d’année.
Pour certains, des moments en famille qu’on anticipe. Pour d’autres, une dure épreuve chaque année plus difficile (changez de famille ?).
Enfin pour beaucoup de personnes qui visent à manger sainement, une période délicate à gérer, car propices aux écarts.
Les invitations (ou les invités à la maison) cassent la routine (alimentation, exercice, sommeil) et perturbent les bonnes habitudes mises en place tout au long de l’année.
Les fêtes de fin d’année, c’est aussi « faire bombance » : on mange beaucoup, on mange bien. Les grandes tablées ne sont plus très loin, ces longs repas de famille qui s’éternisent jusque tard dans l’après-midi… pour remettre le couvert quelques heures plus tard.
Pour le payer derrière ? Non merci !
Pour éviter que ces quelques jours ne coûtent des mois d’efforts derrière, il est donc important de les préparer un minimum.
Comment ne pas ruiner les efforts faits tout au long de l’année ? Comment rester paléo autant que possible pendant les fêtes ?
Voici aujourd’hui 7 conseils pour « limiter la casse » pendant les fêtes.
Conseil n°1 : Gardez une activité physique minimale
Vous avez sûrement dans votre famille un tonton/une cousine/une nièce un minimum actif(ve). Premier conseil : misez sur elle/lui.
Proposez (à l’avance, afin qu’il/elle amène ses affaires) un petit footing pendant les fêtes. A deux, on est plus motivé pour se bouger !
Ainsi vous mettez toutes les chances de votre côté pour garder un minimum d’activité physique. Même un tout petit footing : il vaut mieux en faire peu, que ne rien faire du tout…
Si les frimas vous découragent, il est toujours possible de faire à l’intérieur des étirements, des exercices au poids de corps (pompes, tractions, planche), quelques postures de yoga. Par exemple le matin en se levant, comme ça c’est fait.
Pas besoin d’aller forcément courir : une balade en forêt sera toujours préférable à un après-midi devant la TV (de toute façon vous avez déjà vu 100 fois La Grande Vadrouille…). Beaucoup de villes ont installé une patinoire dans leur centre… autant de moyens pour motiver votre entourage à sortir.
Une autre solution : les enfants. Eux sont toujours motivés 🙂 Proposez leurs de sortir prendre l’air, d’aller jouer ensemble… c’est un super moyen de passer un bon moment tout en étant actif.
Bref, quelque soit le moyen, bougez !
Conseil n°2 : Sautez le petit déjeuner si vous n’avez pas faim
Si le repas du soir a été riche, il y a de fortes chances pour que vous n’ayez pas faim le matin. Sachez vous écouter et pourquoi pas, sauter le petit déjeuner.
Avec le paléo, l’idée est toujours d’avoir faim lorsque l’on passe à table. Donc si vous n’avez pas faim, abstenez-vous de manger.
Pour passer quand même un moment convivial avec votre entourage au petit déjeuner, limitez-vous à un café ou à un thé léger. Vous éviterez de passer pour un extra-terrestre !
Conseil n°3 : Fuyez le mode « oh et puis m… »
Avec toutes les bonnes choses qui se retrouveront sur la table, il y a de forte chance pour que les écarts arrivent. Le risque ? Rentrer dans une spirale d’écarts sous couvert d’un « foutu pour foutu » et autres « oh et puis merde »…
Vous voyez ce que je veux dire ?
Ce n’est pas parce que le soir du réveillon vous êtes un peu « monté dans les tours » qu’il faut se dire que tout est fini et manger mal le jour de Noël, le soir de Noël, le lendemain, et finalement faire d’un repas moins sain, une série de 10 jours de GNIQA (« Grand N’Importe Quoi Alimentaire » – ne cherchez pas je viens de l’inventer).
En fait, chaque repas compte et est une nouvelle chance.
Ce qui appartient au passé… doit y rester. Revenez à des bases paléo saines dès que vous le pouvez.
Conseil n°4 : Commencez par le paléo… et voyez le reste ensuite
Si vous êtes invité, sur la table se retrouveront aussi bien des aliments paléo que des aliments plus limite voire non paléo.
Servez-vous toujours des aliments paléo en premier (viande, poisson, légumes…), et retardez ainsi le moment où le « non paléo » atteindra votre assiette.
Vous aurez ainsi moins faim et minimiserez l’étendue des écarts…
Conseil n°5 : Amenez quelque chose
Toujours dans l’hypothèse où vous êtes invité, proposez d’amener quelque chose: un plat, une entrée, mais pourquoi pas le dessert, voire des friandises. Ça sera toujours ça de pris !
Dans un article récent, je rappelais qu’il faut voir la pâtisserie paléo comme limite, car elle sort de l’esprit de l’alimentation paléo.
Néanmoins les fêtes font certainement parties de ces situations dans lesquelles un dessert paléo peut tout à fait s’inviter. Un gâteau paléo sera toujours moins pire qu’un équivalent à base de céréales, de lait et de sucre…
Côté friandises, amenez par exemple des mendiants très noirs (recette… assurez-vous simplement de prendre du chocolat à plus de 85% de cacao). Les classiques chocolats de Noël sont toujours bourrés de sucre, de dérivés de lait et de produits chimiques.
Ainsi vous aurez quelque chose de qualitatif à partager, qui ne compromettra pas vos efforts…
Conseil n°6 : Surveillez l’alcool
Bien sûr le vin est la plus paléo des boissons alcoolisées, et il serait dommage de ne pas faire honneur aux nombreuses bonnes bouteilles qui se retrouveront sur la table.
Sachez en profiter, mais en faisant attention car l’alcool perturbe la sensation de faim, et étant un sucre, appelle des aliments sucrés (fringales).
Conseil n°7 : Décidez à l’avance de votre limite à ne pas franchir
Il y a nécessairement des écarts que vous pourrez vous accorder. Décidez à l’avance de ce que ça sera, et tenez-vous-y.
D’une part, cela plus facile à gérer lorsqu’on vous proposera tel ou tel aliment non paléo, et d’autres part cela servira de garde-fou pour ne pas rentrer dans un GNIQA (je savais que cet acronyme serait utile).
Personnellement, le gluten restera hors-périmètre, mais je saurai profiter de bons fromages au lait cru. J’ai également prévu de cuisiner des desserts paléo, qui seront brûlés puisque je prévois des vacances actives !
Bref, élaborez une stratégie pour réagir au mieux en temps voulu.
Conseil bonus : Respectez les autres
Vos choix alimentaires ne doivent pas aller frontalement en opposition avec ceux du reste de votre famille, au risque de créer des tensions.
Sachez être compréhensif face aux choix (ou aux non-choix) de votre entourage, et faites preuve de flexibilité. Pour la paix des familles 🙂
Mais bien sûr si quelqu’un remarque votre forme ou votre ligne, allez-y parlez leur du paléo 🙂
Bien préparées, les fêtes seront un plaisir.
Je vous souhaite de passer d’excellente fêtes de fin d’année, et vous donne rendez-vous en 2015 pour beaucoup de surprises !
A bientôt,
Sylvain.
Sarah dit
Voilà encore un excellent article toujours plein de bon sens (et d’humour :D). Le paléo est un moyen et non une finalité. S’arc-bouter sur une vision du paléo trop dogmatique c’est aller au casse-pipe ! Alors oui au bon vin et au fromage au lait cru ( en quantité raisonnable) et surtout NON à l’auto-culpabilisation qui mène forcément à encore plus d’écarts…
Sarah