Ce que l’on gagne à manger des sardines au petit déjeuner

Si vous lisez ce texte, il y a de fortes chances que vous ne soyez PAS un chat.

Et si cette hypothèse est juste, alors manger du poisson au petit dej’ est probablement quelque chose qui vous repousse, voire vous dégoûte.

Je le sais, parce que :

1. Moi non plus, je ne suis pas un chat
2. J’étais pareil 🙂

Votre réaction est normale…. mais finalement, un peu dommage.

Car pour de très nombreuses raisons, manger chaque jour des sardines (ou des maquereaux, ne soyons pas sectaires) est une excellente habitude. On pourrait presque parler de geste santé du quotidien :

Les sardines sont riches en calcium, vitamine D et vitamine B12. Elles sont pauvres en glucides, et contiennent des bonnes graisses (notamment oméga-3) et des protéines.

Enfin, c’est un poisson abondant (non sur-péché) et petit (donc n’accumulant que peu de métaux lourds). Côté environnement, c’est un des meilleurs choix de poisson.

L’argument santé, vous le voyiez venir. Alors que gagne-t-on d’AUTRE à manger des sardines au petit déjeuner ? Pourquoi est-ce mieux que manger du « pain paléo » ?

C’est mieux car vous apprendrez deux choses :

1. Écouter vos besoins plus que vos envies (et ainsi, vous armer face aux tentations)
2. Remettre en cause vos habitudes et donc devenir plus flexible.

C’est parti 🙂

1. Écouter vos besoins plus que vos envies

Nous vivons dans une société d’abondance, dans laquelle nous n’avons plus à nous battre au quotidien pour notre survie immédiate. La nourriture est largement disponible, facile à récupérer, avec un minimum d’effort ; ce qui nous donne un luxe énorme : celui du choix permanent.

Il arrive que ce luxe se retourne contre nous : à toujours avoir le choix, on oriente nos décisions vers ce qui est le plus facile, le plus confortable, le plus immédiat.

Et c’est probablement là l’une des raisons de votre blocage à manger des sardines au petit dej : vous avez le choix. Et les alternatives sont plus agréables, plus « confortables ».

D’un point de vue nutrition, votre corps a plus besoin de sardines le matin, que de tartines beurre/confitures. Mais vous avez plus envie de manger ces tartines.

Le corps, lui, veut être bien nourri. Il ne sait pas quelle heure il est. Il veut juste les aliments les plus nutritifs… et les sardines lui vont très bien. Mais votre tête SAIT qu’il existe des alternatives plus confortables… qu’elle choisit sans hésiter.

Le besoin est corporel. L’envie est dans la tête ;

Mais sans aller jusqu’aux sardines : la même chose se produit quand on a le choix entre une assiette de brocoli et une assiette de frites. Le corps a plus besoin de brocolis, mais la tête aura plus envie de frites (bien sûr, avec un peu de kilométrage au compteur, nos envies se modifient… au point qu’une assiette de frites ne fait plus du tout envie. Mais là, je parle du cas général, pas des « paléo-confirmés »).

Alors, manger des sardines le matin, c’est finalement écouter son corps et lui donner ce dont il a besoin. C’est se refuser le plaisir immédiat dicté par la tête : refuser l’envie pour répondre au besoin.

D’ailleurs, ce dilemme, vous le connaissez sûrement. C’est celui qui nous trotte dans la tête juste avant de faire (ou ne pas faire) un écart.

S’armer face aux tentations

Apprendre à refuser l’envie pour répondre au besoin est un très bon exercice. Il vous prépare à résister aux tentations d’écarts.

La prochaine fois que vous avez « faim » et envie de Nutella, d’un Magnum ou d’un paquet d’Oréo, remplacez cette tentation, dans votre tête, par une boite de sardines.

C’est à dire, remplacez l’envie de grignotage, pas le besoin corporel de se nourrir.

Si d’un coup votre « faim » disparaît… c’est qu’elle n’était pas fondée sur un besoin physique. En recentrant votre attention sur votre besoin, votre envie vole en éclats…

Cette technique fait très mal, car elle nous met face à notre petite voix qui nous fait nous inventer des besoins, qui nous fait nous mentir à nous-même…

Ce n’est pas tout ! Manger des sardines au petit dej’ a un autre avantage : cela aide à remettre en cause nos habitudes, et donc devenir plus flexible/adaptable.

2. Remettre en cause ses habitudes et devenir plus flexible

J’en ai parlé récemment : C’est le marketing et la pub qui ont inventés (et imposés) le petit déjeuner « normal ». Les céréales soufflées, le bol de lait, les tartines de Nutella… avant, on ne mangeait rien de tout ça le matin !

Vous mangez des tartines de confiture par habitude. Habitude qui, projetée sur le long-terme, a des conséquences fâcheuses (la plus évidente étant une prise de poids incontrôlable).

Donc oui : pour manger salé le matin, il faut se bousculer. Et oui, arriver à manger des sardines, c’est encore « pire ».

Mais oui, changer vos mauvaises habitudes est gagnant sur le long-terme. Si vous avez envie de vivre en bonne santé pour les 10, 20, 50 ou 80 ans à venir… il y a forcément des changements à faire à court-terme… et ils sont inconfortables.

Les sardines dans tout ça ? Elles sont l’entraînement ultime. Une fois que vous savez manger des sardines le matin, vous êtes prêt à accepter BEAUCOUP plus de choses (et pas que le matin).

En d’autres termes, vous devenez plus flexible, moins ancré à des habitudes qui vous limitent et/ou qui vont à l’encontre de votre santé.

Cet « entrainement sardine » vous permettra de vous ouvrir à plus d’aliments, et notamment des aliments sains que vous ne mangez peut-être pas aujourd’hui (les abats ?).

(J’en profite ici pour vous remercier de me lire. Car oui, cet article est pas ultra sexy, tant dans ses idées que dans ses illustrations… Mais bon, je fais tout ça pour votre bien… et je vous met au défi de trouver une photo d’abats sexy 🙂 )

Tout ça c’est bien beau, me direz-vous. Mais dans la pratique, comment faire pour manger des sardines le matin ?

Comment manger des sardines au petit déjeuner ?

D’abord, j’ai une petite histoire pour vous.

C’est un type qui discute avec un ami :
« – Nourrir mon chien me coûte un bras, chaque jour je dois lui acheter de la viande, ce n’est pas tenable !
– Ah bon ? Le mien ne mange que des navets et du chou
– Mais comment tu fais ?? Si je donne des navets à mon chien, JAMAIS il ne voudra les manger
– Oh pour le mien c’était pareil…. les 3 premières semaines »

La faim 🙂

Si vous n’avez pas VRAIMENT faim le matin, vous n’allez CERTAINEMENT pas avoir envie de manger des sardines. C’est une évidence.

Petit aparté, mais, si vous n’avez pas vraiment faim, pourquoi manger ?
D’un point de vue santé et contrôle du poids, il est dangereux de déconnecter son alimentation de ses besoins.

Et donc, manger parce que c’est l’heure, parce que c’est le matin, parce que « il faut bien »… c’est prendre un risque, celui de se surcharger le système digestif… ce qui le fatigue inutilement.

Or, les systèmes digestifs, c’est un peu comme les planètes habitables : on en a pas des masses…

Bref, comme je l’ai souvent dit ici : Ne mangez pas si vous n’avez pas faim. C’est une règle de base, que je présente notamment dans mon programme Mon Paléo Sur-Mesure.

Fin de l’aparté 🙂

Si le matin la sardine ne vous dit rien… c’est peut-être parce que vous n’avez pas vraiment faim.

Pour remédier à cela, rien de plus simple :

1. Un jour, ne mangez rien à midi et le soir.
2. Avant d’aller au lit, mettez sur la table de votre cuisine une boite de sardines aux tomates.
3. Allez dormir
4. Le lendemain matin, reconsidérez votre blocage « anti-sardines »
5. Si ça ne marche pas, jeûnez 24h de plus…

Quand on a faim, quand on a VRAIMENT faim (et pas d’alternative), on gagne immédiatement en flexibilité 🙂

Nos grand-parents qui ont vécu la guerre… connaissante malheureusement très bien ces situations.

Conclusion : Sans aller jusqu’aux sardines le matin…

Peut-être que vous ne mangerez pas de sardines demain matin. Ce n’est pas grave : le but de cet article n’est PAS de vous faire manger des sardines demain matin.

Après tout, d’un point de vue santé, vous gagnerez autant à les manger en salade à midi.

Le but de cet article est de vous faire réfléchir à VOS blocages, à VOS habitudes. À tous ces moments où vous favorisez l’envie au besoin. Quand vous préférez votre confort (court-terme) à votre santé (long-terme).

Mon but est de vous aider à prendre conscience de ce qui se passe dans votre tête, à ces moments-là. Que vous vous puissiez vous dire :

Là, je SAIS ce que je devrais faire, je sais ce dont j’ai besoin, mais je décide, parce que j’ai envie, de faire autrement.

Ainsi ce choix deviendra conscient.

Et plus vous verrez clair dans ces situations, plus vous saurez les reconnaître, et plus vous choisirez naturellement ce qui est meilleur pour vous. Petit à petit, votre santé prendra le pas sur le plaisir immédiat.

Et c’est tout le bien que je vous souhaite 🙂

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout. Si vous aussi, vous vous battez chaque jour pour faire de meilleurs choix pour votre santé, partagez cet article sur Facebook 🙂

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