Le sport est parfois utilisé comme une excuse pour mal manger :
Ce soir je mange mal, mais demain je vais courir !
Ou encore, avez-vous déjà eu ce genre de raisonnement ?
« je mange mal » → « je fais du sport pour éliminer » → « j’ai bien bougé, j’ai mérité un réconfort » → « je mange mal » → « je fais du sport pour éliminer » …
Si ça marchait vraiment de la sorte, ça serait tellement bien ! On pourrait manger n’importe comment, il suffirait juste de s’activer derrière.
Mais ce n’est pas le cas.
Même avec tous les efforts du monde, il est impossible de compenser par l’exercice une alimentation déséquilibrée.
Et ce, pour 3 raisons.
Faire du sport pour mal manger ? Trois raisons pour lesquelles ça ne marche pas
Raison #1 : le futur est incertain
Manger mal et le rationaliser en se disant que l’on va bouger derrière : pourquoi pas ?
Cependant, que se passe-t-il si un aléa arrive ? Si vous mangez mal et que finalement, vous n’allez pas au sport ?
Dans ce cas, vous avez perdu : ce paquet d’Oréo ira dans vos cuisses 🙁
→ Il est plus malin d’avoir l’habitude de bien manger, et ce, quelle que soit son activité physique passée ou future.
Ce qui n’est pas évident, certes, mais qui évite les « accidents »…
Raison #2 : la malbouffe vous fera TOUJOURS faire du gras
La malbouffe (et notamment les produits sucrés) est tellement banale, qu’on en oublie sa densité calorique énorme.
Vous avez sûrement déjà vu/lu/entendu ce genre de calculs :
Un Mars, c’est xx kcal. Et une heure de footing, c’est xx kcal. Donc si je courre x heures, ça va !
Déjà, c’est déprimant : car il en faut, des heures de footings, pour brûler un Mars…
Mais en fait, ce n’est même pas comme ça que votre corps fonctionne.
Quoi que vous fassiez, une partie de ce Mars… sera converti et stocké sous forme de graisses.
Voici pourquoi.
Un problème de timing
Imaginez : vous mangez un Magnum devant la télé un samedi soir. Le lendemain matin, vous faites un footing. A ce moment-là, où est le Magnum ?
C’est évident : il n’est plus dans votre sang, prêt à vous donner de l’énergie pour courir. Il a largement eu le temps d’être assimilé (=transformé en gras) pendant la nuit… oups 🙁
Manger des produits industriels sucrés pour avoir de l’énergie, ne pourrait fonctionner QUE si l’on faisait du sport (très) intense dans la demi-heure qui suit (car le sucre, c’est avant tout de l’énergie immédiatement disponible).
Pourtant, bien peu de gens mangent un Magnum devant la télé un samedi soir, puis vont faire des séries de sprint dans leur jardin. 🙂
Pourtant, ça serait la seule manière de vraiment « brûler » ce Magnum. Mais les écarts se font rarement une fois les baskets au pied…
« Calories entrantes, calories sortantes » : une vision simpliste
Bien que ça soit une image largement répandue, l’épaisseur de la couche de graisse qui recouvre votre abdomen n’est pas qu’une question de calories qui entrent et qui sortent.
La nature des aliments (glucides, protéines, graisses), leur répartition au cours de la journée, leur qualité, votre métabolisme de base… comptent bien plus que la quantité totale de calories que vous consommez chaque jour.
Réduire le fonctionnement de l’organisme à la différence entre l’énergie qui rentre et qui sort, c’est oublier que nous ne nous nourrissons pas que d’énergie.
La micro-nutrition (apports en vitamines et sels minéraux) joue un rôle considérable dans le bon fonctionnement de l’organisme… et aussi le taux de masse grasse (et bien sûr, quand on parle de micro-nutrition, la malbouffe c’est le désert).
→ D’où l’importance de viser des aliments denses en nutriments (tiens, justement comme les aliments paléo ^^), et de ne pas juste comparer les calories d’un Mars à celles d’un footing.
Raison #3 : La justification et donc l’entretien d’une mauvaise hygiène de vie
Faire du sport pour brûler de la malbouffe, c’est traiter le symptôme. C’est essayer de réparer les dégats une fois qu’ils sont faits.
Or, il est toujours plus efficace (mais plus long et plus difficile) de traiter la cause, c’est-à-dire le mal à la racine.
Dans le cas présent, la vrai question à se poser étant :
D’où me vient cette habitude ou ce besoin (fictif ou non, conscient ou non) de mal manger ? De manger autant de sucre ? Pourquoi est-ce que j’agis ainsi, alors que je sais pertinemment que ce n’est pas bon pour moi ?
Se poser les bonnes questions, c’est très dur. Il est plus facile de se voiler la face derrière de l’activité physique intense.
Pourtant et malgré les apparences (« je fais du sport 3 fois par semaine ! »), de mauvaises habitudes alimentaires écornent votre hygiène de vie, plombent vos efforts et limitent vos progrès.
Le sport ne peut pas être un échappatoire. Il ne doit pas être une manière d’éviter de se poser les bonnes questions sur son rapport à la nourriture, et notament les aliments qui ne sont pas sains.
Que faire si le sport est devenu une excuse pour mal manger ?
Si le sport est devenu une excuse pour mal manger, voici mon conseil.
1. Mettez le sport de côté un instant. Oubliez, dans la composition de vos menus, que vous faites du sport.
2. Revenez à votre alimentation : regardez dans votre assiette. Simplifiez ce que vous mangez, enrichissez vos menus d’aliments nutritifs et sains. Pour réellement nourrir votre corps, lui donner ce dont il a vraiment besoin (et juste cela).
En d’autres termes, commencez par manger denses en nutriments et pauvre en sucre.
3. Une fois ce socle d’alimentation saine posé, rajoutez la composante « sport ». De là, adaptez votre alimentation en conséquence.
Dans le paléo, cela se traduit généralement par l’ajout de sources plus denses de glucides, type patates douces.
Désolidariser l’alimentation de l’exercice
C’est une évidence : alimentation et exercice sont liés. Il faut manger pour bouger, et bouger appelle à manger.
Mais leurs rôles sur votre santé, votre apparence, votre bien-être, sont assez différents.
En exagérant un peu, voici une proposition de répartition :
Ce qu’est l’alimentation
L’alimentation : 80 % de votre apparence est dans l’assiette.
L’alimentation permet de contrôler son poids, brûler de la graisse et atteindre son apparence idéale (peu importe l’appellation : taux de masse grasse bas, poids de forme, ligne, silhouette…).
Non, le cours de Zumba ne vous fera pas perdre une taille de pantalon. C’est dans votre cuisine que ça se joue (et devant votre TV, au moment des pubs…).
Enfin, l’alimentation sert à apporter à son corps l’ensemble des éléments lui permettant de fonctionner de manière optimale (micro-nutrition).
Ce qu’est l’exercice physique
L’exercice physique : l’occasion de faire bouger son corps. De s’entretenir ou de développer ses capacités physiques et mentales (ténacité, confiance en soi, …)
L’opportunité de se vider la tête, d’oublier ses tracas, de se détendre. De passer du temps avec les autres (sport d’équipe), de discuter. Ou d’avoir du temps à soi pour réfléchir.
En d’autres termes, le sport est un moyen de se faire du bien, une façon de prendre soin de soi. C’est un cadeau que l’on se fait !
Pas une punition pour avoir mangé de mauvaises calories. Pas une activité obsessionnelle pour brûler du gras. Pas une contrainte de plus que l’on s’impose.
Pour plus de plaisir : un rapport sain au sport
S’activer, se bouger, c’est être en vie.
Alors, soyez en vie. Et gardez un rapport sain au sport.
Oubliez les excuses (manger n’importe quoi et rationaliser – « je l’ai mérité » « je l’ai brûlé »), et profitez de ce cadeau.
Car le nerf de la guerre est dans votre assiette !
Quel rapport au sport avez-vous ?
Clem Eep dit
« 80% de votre apparence est dans l’assiette » Oui et Non. Je dirais 80% de votre santé est dans l’assiette. L’apparence peut dépendre d’autres facteurs.
Exemple : je reviens de loin question surpoids (je suis passé de 30-35% de masse graisseuse à 12-13 aujourd’hui, soit un passage de 110 à 71 kgs) donc j’ai des dépôts de graisses (dans les pectoraux par exemple), qui ne partiront complètement qu’avec une opération (même si beaucoup est déjà parti). J’ai également une peau de mauvaise qualité, donc qui ne se retend pas, ou très peu. Donc j’ai l’air d’avoir du ventre (principalement quand je suis assis). Cette peau distendue fausse non-seulement le visuel, mais également la pince à replis graisseux, puisque celle-ci prend un surplus de peau lorsque je m’en sers, ainsi je suis peut-être à 10-11% de masse grasse et pas à 12-13… Il me faudrait encore une opération pour enlever ce surplus de peau.
Malheureusement, ces deux opérations ne sont évidemment pas remboursées. De plus, les deux chirurgiens plastiques que j’ai vu considèrent que je n’ai rien à perdre…
Cyril dit
Pour moi l alimentation et le sport vont mains dans la main. Chacun te donne la meilleure composition corporelle possible : poids, masse graisseuse, éclat de la peau, teint, résistance aux maladies, articulations et tendons en bonne santé, plaisir,satisfaction. .. ils sont vraiment indissociables!
EUDELINE dit
pour moi le sport , c’est tout d’abord me faire plaisir, me vider la tête de tous mes problèmes , de rencontrer des personnes qui comme moi se font du bien au moral et garde le sourire………………………… et la bonne humeur !!!!!!