Les exemples s’accumulent :
si vous lisez les quelques témoignages sur ce blog, vous vous rendrez compte que le régime alimentaire paléolithique, ça « marche » : forme physique du tonnerre, perte de masse grasse, réduction (voire disparition) de symptômes de maladies auto-immunes, etc.
Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : je reçois beaucoup de messages de personnes ayant radicalement changé leur vie grâce au paléo !
Malgré cela, l’alimentation paléo souffre d’un problème majeur : son nom.
Hé oui, son nom !
« Paléolithique »
Dans l’imaginaire collectif, le régime paléolithique, c’est le régime des hommes des cavernes (j’ai ma part de responsabilité : le logo de ce blog renvoie lui aussi à cet imaginaire…)
Le risque : celui de s’arrêter à la forme (le nom, l’étiquette) et en rejeter le fond.
Le risque : s’arrêter à la forme et en rejeter le fond
S’arrêter à la forme
Bien que je sois à 100 % dedans (vous vous en seriez doutés…), la connotation « homme des cavernes » m’a toujours dérangé dans le paléo. Cette étiquette dessert l’alimentation paléolithique.
Car souvent, des raccourcis sont faits : les gens s’imaginent que le but du régime paléo, c’est d’aller vivre en forêt et y manger de la viande crue en slip.
Ou encore que vivre paléo, c’est refuser le progrès.
On peut entendre
« mais attends, tu utilises une FOURCHETTE pour manger ? Mais ton régime c’est vraiment n’importe quoi, tu crois qu’ils avaient des fourchettes à l’époque ? »
« Et ton alimentation de chasseur-cueilleur, tu vas l’acheter au supermarché ? Pffff »
C’est clair : ça vole bas, et ces attaques viennent rarement de gens en excellente santé, en forme et bien dans leur corps ! (mais c’est une autre histoire).
La télévision ne nous aide pas beaucoup non plus : les rares reportages ont toujours fait passer les gens qui vivent paléo pour des gens bizarres (par exemple, en filmant des séances de paléo-fitness où des personnes enthousiastes déplacent des rochers ou marchent sur des troncs d’arbre).
Note : je n’ai rien contre l’activité en elle-même (je m’entraîne régulièrement en pleine nature), le problème vient seulement du traitement de l’info par les médias…Rejeter le fond
Bien sûr, ce sont des attaques superficielles, sur la forme.
Mais le problème de ces critiques, est qu’elles font de l’ombre à ce qu’est vraiment le paléo : une démarche de vie saine, une remise en question de l’alimentation « moderne ».
Cette alimentation qui, parfois, souvent, nous rend malade (en surpoids voire obèse, allergique, diabétique, cardiaque, …).
En s’arrêtant à la forme, beaucoup risquent de passer à côté du fond.
La solution : oublier le nom, et se focaliser sur la pratique.
Je vous propose donc d’oublier quelque temps le mot paléo, et le présenter différemment.
Si, dans votre entourage, vous annoncer comme « paléo » vous pose problème, dites simplement que vous avez décidé de faire une « expérience de vie saine », et que manger sainement passe par l’arrêt des céréales, des produits laitiers et des produits transformés (le sucre en première ligne).
Que manger sainement implique un retour aux aliments simples, issus directement de la nature, avec le moins de transformations possible.
Que ce qui est comestible (au sens d’assimilable par le corps) n’est pas forcément bon pour vous, et que vous cherchez à faire le tri.
Ce message, cette approche, sont bien plus compréhensibles pour votre entourage que le terme « paléolithique ».
Cela vous évite de devoir rentrer dans des discussions sur l’évolution, la génétique, les slips, la viande crue, le progrès, le fait que les hommes préhistoriques mourraient à 30 ans (réfuté ici), etc.
Et surtout, cela permet de se focaliser sur la démarche : vivre mieux ! Le reste n’est que discussions…
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà été dérangé par le terme « paléo » ?
Pour finir : un devoir de rentrée
J’ai oublié de vous donner des devoirs de vacances, donc à la place je vous propose un devoir de rentrée 🙂
Vous connaissez certainement autour de vous une personne qui gagnerait à perdre du poids. Ou une personne qui rencontre de nombreux désagréments : des allergies inexpliquées, des douleurs au ventre, aux articulations, des problèmes de digestion.
Si vous voyez dans votre entourage une personne qui pourrait bénéficier du paléo, parlez-en avec elle. C’est ce que je vous demande aujourd’hui.
Si le paléo vous a aidé, d’une manière ou d’une autre, à rendre votre vie meilleure, alors parlez-en aux personnes de votre entourage qui en ont besoin.
Au début, utilisez l’approche « vie saine » décrite ci-dessus, sans forcément parler de paléo. Juste en expliquant que certains aliments ont (peut-être) des effets négatifs sur l’organisme, et qu’il faut essayer de les retirer de son assiette, pour voir s’il y a un changement.
A la fin de la conversation, si/quand la personne est convaincue de l’intérêt de faire un essai, vous pouvez toujours lui dire :
« Ah oui au fait, des gens ont appelé cette approche « régime paléolithique » parce que ça rappelait ce que mangeait nos ancêtres, mais bien sûr ça n’a pas d’importance …. »
A vous 🙂
Crédit photo : photo, photo
Magda dit
Ca s’appelle aussi le régime ANCESTRAL, non ?
PaleoFast dit
Bravo Sylvain, toujours aussi bien dit !
Comme le souligne Magda dans son commentaire, ajoutons si tu veux bien que Paleo signifie « Ancien » en grec, d’où la notion de Santé Ancestrale promue par le style de vie Paleo dans toutes ses composantes.
Paleo – un mot aisément prononçable dans toutes les langues – est désormais un « meme » de la 3ème révolution industrielle.
Paul Merino, Founder @PALEOFAST (3ème sur la photo en partant de la droite) 😀
Sylvain dit
Magda, Paul,
Tout à fait d’accord : on l’appelle aussi le régime ancestral… mais dans 95% des cas, c’est le terme « paléo » qui reste employé. C’est un mot plus fort, peut-être mieux marketé, et en tout cas par expérience c’est celui sur lequel les gens butent !
J’ai appris quelque chose avec la signification de paleo- en grec, qui du coup s’oppose directement au neo-. Merci !
Sylvain
Ps: Etant de dos sur la photo, tu es plus difficile à reconnaître 😀
cyril dit
Le mieux c est de laisser les résultats parler ça leur ferme la… bouche. C est ce que j ai fait et ça été radical! Et quel bonheur de voir ce qui reste de mauvaise foi chez les gens, leur mauvais teint, le bide qui pousse,…
Elodie dit
Personnellement j’ai abandonné l’idée de convaincre les gens par la discussion, j’opte plutôt pour l’exemple.
Je ne dis rien et en général ils s’aperçoivent que je mange différemment et finissent par me poser la question et alors je leur explique pourquoi et comment je fais. Sinon aucune chance que ça aboutisse.
Akim dit
Paléo, c’est aussi le nom d’un des plus grands festivals d’Europe qui a lieu dans la ville de Nyon, en suisse romande. A vivre absolument 🙂
Cela dit, je vois bien les raccourcis potentiels. J’ai fait les mêmes. Mais en lisant ton blog, que j’ai découvert aujourd’hui, je comprends que manger paléo, c’est ce que je cherche depuis quelques temps. J’en ai marre de ne pas savoir ce qu’on mange. Depuis pas mal de temps, je réalise que le principal problème, c’est les produits transformés.
Le chemin n’est pas aisé cependant. Je n’aime pas cuisiner, je vais souvent au resto, et je ne prends pas le temps de me préparer mes petits déjeuners. Tous les matins, depuis un mois, je m’arrête acheter un birchermüesli bio dans une échoppe à la gare entre deux trains. Je consomme des protéïnes en poudre avec du lait 0.1%. Je vais chercher des alternatives basées sur les conseils que tu présentes. J’ai vraiment envie de faire ce pas. J’ai déjà énormément changer mon alimentation ces deux derniers mois. C’est donc certainement une question de temps avant que j’arrive à « paléolitiser » ma vie 😉