Faites-vous certaines de ces erreurs ?
Pouvoir s’adapter aux besoins de chacun, c’est l’une des forces de l’alimentation paléo. Il existe ainsi 1001 façons de manger paléo et l’objectif de chacun doit être de trouver son alimentation optimale.
Malgré cela, j’observe un certain nombres d’erreurs que font les débutants quand ils se lancent dans le paléo. Je les ai combinées ici pour que vous soyez sûr de ne pas les faire 🙂
Erreur #1 : Manger trop de fruits, trop sucrés
Un réflexe courant quand on reprend en main son alimentation, est de compenser le manque de sucre (préalablement issus de produits industriels) par des fruits. Salades de fruit, smoothies, jus, il y a de très nombreuses façons de consommer des fruits.
En première approche, il n’y a pas photo, c’est plus sain ! Malgré tout, et même si ce n’est pas paléo, il vaut mieux boire un jus d’orange qu’un coca.
Pourtant, les fruits restent une source importante de fructose. Fructose qui peut favoriser l’inflammation, et, via le mécanisme de l’insuline, être stocké sous forme de graisse.
Il convient donc de rester raisonnable sur les fruits (2-3 fruits par jour). Les fruits à préférer sont les fruits rouges (fraises, framboise, myrtilles, etc..) et les agrumes qui restent moins sucrés que les fruits exotiques.
Erreur #2 : Manquer d’organisation et le payer
Avec un peu d’organisation, manger sainement ne doit pas vous prendre beaucoup plus de temps que manger des plats préparés.
Mais il est clair qu’il faut prévoir à l’avance ses repas pour faire les courses en conséquence.
Si par exemple vous rentrez fatigué du travail, et qu’il n’y a rien de sain dans le frigo… vous serez tenté de moins bien manger. C’est là le symptôme d’un problème d’organisation.
Faire un écart, ce n’est pas la fin du monde. Mais il faut aussi se dire qu’avec un peu d’organisation, ça aurait pu être évité (par exemple, avoir sur soi des snacks paléo, ou proposer de ramener un plat si on est invité).
Je propose beaucoup de recettes sur La Lettre VIP. Vous pouvez cuisiner à l’avance le weekend, et profiter de repas délicieux facile et rapide à préparer pendant la semaine.
Erreur #3 : -20 kg en 7 jours !! Avoir des attentes démesurées
Beaucoup de gens perdent du poids avec le paléo. Certaines personnes perdent plusieurs dizaines de kilo (Lire témoignage Stéphanie).
Pourtant, manger paléo n’a rien de magique : ne perdez pas de vue que perdre du poids prend du temps et demande des efforts.
En venir au paléo avec des attentes démesurées, c’est faire une erreur. Celle de conclure que «manger paléo, ça ne marche pas »… quand en fait ça marche, mais à un rythme qui n’est pas celui de vos attentes.
Autre possibilité : les efforts que vous fournissez ne sont pas à la hauteur de vos attentes… et dans ce cas il est plus facile de pointer du doigt le régime que la personne qui le suit.
Si vous cherchez un régime express pour rentrer dans votre maillot de bain dans 4 jours, passez votre chemin ! Cette approche de la forme et de la santé n’est pas compatible avec le paléo… (Lire : Le paléo, l’anti régime express).
Vous pouvez aussi découvrir ma méthode pour vous aider à perdre du poids avec le paléo.
Erreur #4 : Verser dans la malbouffe paléo
J’en ai déjà régulièrement parlé sur Expérience Paléo : chercher à reproduire d’anciennes habitudes alimentaires (pain, gâteaux, biscuits, …) en version paléo, ne vous emmènera pas très loin.
La pâtisserie paléo doit être l’exception et non la règle ; cuisinez sucré avec beaucoup de parcimonie, et vous obtiendrez de bien meilleurs résultats.
Erreur #5 : Garder des loups dans la bergerie
Dans mon livre Les 30 Premiers Jours Paléo, je vous guide pas-à-pas dans votre premier essai avec le paléo.
Au tout début, je vous explique comment faire le vide dans votre cuisine.
En effet :
- si vos placards sont remplis de paquets d’Oréo, de Nutella et de sucre
- si votre frigo regorge de yaourts 0 % et de crème danette…
alors suivre une alimentation paléo sera un vrai supplice car vous serez tenté par cette malbouffe.
Solution : N’achetez pas de malbouffe ! Car ce qui n’est pas dans le placard ne finit pas dans votre estomac. Et si vos proches ne suivent pas le régime paléo, briefez-les.
Erreur #6 : Devenir un rongeur
Les fruits à coques (amandes, cajou, noix du Brésil, …) sont les collations paléo rêvées, car elles sont facile à transporter, et sont denses en calories et en nutriments.
Pourtant, la plupart des fruits à coque ont un ratio oméga-3/oméga-6 qui penche en faveur des oméga-6. Ce qui n’est pas idéal, car leur consommation favorisera l’inflammation.
Evitez de vous transformer en rongeur et restez raisonnables sur les fruits à coque (une petite poignée de fruits à coque par jour).
Aussi, consommez des oméga-3 en abondance (graines de lin, huile de lin, sardines, foie de morue, …) pour équilibrer vos apports en oméga-6.
Erreur #7 : Avoir peur de manger gras
Il m’arrive souvent de vanter les bienfaits de l’avocat ou des amandes. Les graisses ont tellement été diabolisées depuis des années, qu’on me répond souvent que : « certes, c’est bon, mais c’est GRAS ».
Hé oui : pour beaucoup, le gras c’est le MAL.
Avoir peur de manger gras est un problème fréquent quand on commence à manger paléo (Lire : Briser le tabou du gras).
Toutes les graisses ne sont pas à jeter et certains acides gras (mono-insaturés, oméga-3) sont même essentiels à une bonne santé : assurez-vous toujours de manger suffisamment de bonnes graisses.
Erreur #8 : Manger trop
Manger paléo ne veut pas dire que les calories cessent d’exister et que l’on peut se péter le bide à chaque repas !
Si vous consommez trop de calories, paléo ou pas, vous prendrez du poids… Pour ne pas trop manger, surveillez votre faim et arrêtez-vous de manger quand vous êtes repus à 80 %.
Si vous avez du mal à écouter votre faim, il peut être judicieux de compter les calories pendant quelques temps, histoire de trouver les bon repères. L’outil de suivi sur cette page vous permet de trouver vos marques.
Erreur #9 : Manger paléo pour l’étiquette
Certains cherchent à être 100 % paléo pour le plaisir de se répéter qu’ils suivent le régime à la lettre. Vouloir être 100 % paléo peut-être très contraignant au quotidien… et finalement, ça a peu d’importance.
Votre estomac n’a aucune idée de l’étiquette que vous mettez sur votre alimentation. La décision de manger ou non tel ou tel aliment, doit avant tout être basé sur votre ressenti, votre recherche de bien-être, votre santé.
Suivre les grandes lignes d’un mode d’alimentation n’est pas un problème en soi, mais cela peut le devenir quand/si cela devient un suivi aveugle.
Gardez un certain recul et ne mangez pas pour l’étiquette « 100 % paléo ». Mangez paléo parce que cela vous réussit !
Erreur #10 : Faire d’un écart… un GNIQA
GNIQA ? Cela veut dire « Grand N’Importe Quoi Alimentaire ». J’avais parlé de ce concept dans cet article peu avant les fêtes.
Le GNIQA qui peut arriver quand on suit un régime trop restrictif…. Il y a d’abord un petit écart (rien de grave), mais derrière au lieu de se dire « retour à ce qui est bon pour moi », on se dit « oh et puis merde »… et s’en suit un Grand N’Importe Quoi Alimentaire que l’on paye chèrement :
- douleurs à l’estomac ou aux intestins
- maux de tête
- sommeil perturbé
- sensation de barbouillage
- prise de poids
Si vous faites un écart, pas de problème : ça arrive ! Revenez dès que possible à une meilleure alimentation, et ne laissez pas un effet « boule de neige » s’installer…
A lire : Les écarts, et une méthode très efficace pour les maitriser
Erreur #11 : Tomber dans le syndrome de l’homme en slip
Il arrive que l’on prenne les choses au pied de la lettre, et que l’on cherche à « paléotiser » l’ensemble de sa vie. Dans ce cas, le téléphone n’est pas paléo, l’ordinateur non plus, tout comme la médecine, l’eau chaude ou le parapluie.
Vivre paléo, ce n’est pas aspirer à vivre en slip dans des grottes humides. Ce n’est pas choisir entre le progrès ou le mode de vie ancestral. C’est plutôt tirer parti du meilleur des deux mondes.
Jérémy Anso du blog Dur à Avaler a publié cette semaine un très bon article sur le sujet : Ce que le paléo n’est absolument pas.
Erreur #12 : Négliger son sommeil
Mieux manger est un facteur de bonne santé. Mais pour une EXCELLENTE santé, les autres aspects de son hygiène de vie ne peuvent pas être négligés.
Le sommeil est l’un d’eux.
Beaucoup de personnes ne savent pas dormir, ou ont des comportements qui nuisent fortement à la qualité de leur sommeil (j’ai prévu d’en parler prochainement!)
Faites de votre sommeil une priorité, de la même façon que l’alimentation ou l’exercice en sont une. Le paléo n’est pas qu’un régime, c’est un mode de vie à part entière.
Erreur #13 : Chercher à justifier des aliments non paléo
On a beau creuser, on a beau retourner les choses comme on le veut, certains aliments ne sont pas paléo. Et il faut l’accepter !
Par exemple, si vous buvez du Nestea, vous vous dites peut-être que
« après tout le thé c’est paléo, et le Nestea en contient un peu, alors peut-être que, d’une certaine manière, boire du Nestea c’est un peu paléo… »
L’exemple est grossier mais NON, le Nestea n’est pas paléo.
Idem pour les frites :
« Alors les pommes de terre sont un tubercule, donc c’est paléo. Le sel vient de la mer, c’est naturel ! Donc quelque part les frites de ce kebab sont un peu paléo, peut-être à 50 %, non ? »
NON !
Acceptez ces aliments pour ce qu’ils sont (un écart) plutôt que vous donnez plus ou moins bonne conscience, en inventant des raisons pour qu’un aliment devienne paléo.
Un écart, ce n’est pas grave. Mais justifier un écart pour le pérenniser, c’est dommage pour vous…
Erreur #14 : Ne pas s’exposer au soleil
En cette période d’hiver où 80 % de la population française est carencée en vitamine D et a le moral dans les chaussettes, s’exposer au soleil prend tout son sens.
N’oubliez pas d’aller marcher durant votre pause déjeuner, et mangez des aliments riches en vitamine D (comme ce super-aliment par exemple).
Erreur #15 : Chercher du paléo tout-prêt
Manger paléo implique forcément de passer un peu de temps en cuisine. Refuser de cuisiner, c’est fortement se limiter sur les aliments et les saveurs.
Voyez le temps en cuisine comme un investissement pour votre santé ; Partagez ces moments avec vos proches et faites de la cuisine un moment convivial.
Erreur #16 : Utiliser les sorties comme excuse pour moins bien manger
Les situations hors de chez soi (chez des amis, dans la famille, au restaurant) sont les plus délicates à gérer : les tentations de faire des écarts sont omniprésentes, et il n’y a pas toujours d’alternatives paléo à se mettre sous la dent.
Faire un écart, ce n’est pas la fin du monde. Pourtant, ce n’est pas irrémédiable : il est souvent possible de minimiser les dégâts, par exemple en apportant un plat ou en demandant au serveur du restau de remplacer les frites par des légumes.
Bref, ne faites pas de toute situation un peu délicate, une excuse pour cesser de bien manger.
Erreur #17 : Oublier de bouger
Manger, c’est la base du mode de vie paléo. Mais bouger vient juste après !
N’oubliez pas d’inclure dans votre emploi du temps des moments où vous bougez, que ça soit à faible intensité (marche) ou de manière plus intense (musculation).
Erreur #18 : Vouloir suivre toutes les logiques
Chaque mode d’alimentation a ses raisons d’inclure ou d’exclure certains aliments du menu. Le paléo a sa propre logique. Le végétarisme a la sienne.
Par exemple, les végétariens consomment du soja car c’est une source de protéines. Or le soja est exclu du périmètre paléo, car il est une source d’anti-nutriments, sans compter que c’est un aliment fortement transformé (OGM).
À chacun sa logique ; Le risque est de chercher à suivre toutes les logiques à la fois (j’inclue la logique financière de l’industrie agro ici). Dans ce cas, vous entendrez tout et son contraire, ce qui peut être très perturbant.
Après tout, en dehors des légumes verts, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’autres aliments qui fassent l’unanimité !
Adhérez à une logique (paléo ou autre) parce qu’elle vous parle, parce qu’elle vous semble logique ou en accord avec votre vision du monde, vos convictions, votre santé.
Et de là, filtrez le reste.
Sachez rester critique bien sûr. Mais ne vous laissez pas embarquer dans une quête sans fin de l’alimentation ultime. Car chacun prêche pour sa logique, et il y aura toujours quelqu’un pour vous dire que vous ne devriez pas manger ça ou ça, que tel ou tel aliment est bon pour vous, etc…
Restez à l’écoute, mais sans vous laisser perturber. Il n’y a pas de vérité ultime en nutrition.
Erreur #19 : Ne pas s’informer
La nutrition, le fitness, la santé sont des concepts qui évoluent vite. Restez informés des nouveautés, sachez remettre en cause vos habitudes de vie pour rester dans une démarche d’amélioration.
S’informer permet aussi de comprendre pourquoi on mange ou on bouge d’une certaine façon. Cela vous évitera de suivre aveuglément une logique (paléo ou autre).
Erreur #20 : Ne pas en parler autour de soi
Changer son alimentation, reprendre en main sa santé sont des entreprises louables, mais parfois difficiles. Parlez autour de vous (conjoints, famille, amis) de votre volonté de changer, et recrutez des compagnons de route. Cela vous aidera à faire d’une volonté initiale, un changement réel et profond.
A lire : Vous manquez de soutien ?
Erreur #21 : En parler autour de soi
En totale contradiction avec le conseil précédent : parfois, il faut savoir garder les choses pour soi, parce que certaines personnes peuvent être des freins à votre démarche.
Souvent, c’est qu’elles ne sont pas prêtes à faire des efforts ou à prendre en main leur santé. Votre volonté les renvoie à leur passivité ou leur inaction.
Choisissez donc avec attention les personnes à qui vous parlerez de votre volonté de changement (d’ailleurs, c’est vrai dans le paléo comme dans la vie en général).
Erreur #22 : Ne pas persévérer
Changer et adopter l’alimentation paléo n’est pas forcément confortable.
Au début, on a des fringales de sucre, la sensation d’avoir toujours faim, on peut tomber malade ou avoir une poussée d’acné. Le corps réagit plus ou moins violemment au changement, et l’envie de laisser tomber peut vous traverser l’esprit.
Dans ce cas, vos compagnons de route prendront toute leur importance, et seront là pour vous aider à vous garder motivé. Sachez persévérer : une fois la zone de turbulence derrière vous, vous n’aurez plus envie de faire marche arrière…
Pour conclure !
J’espère que cet article vous aura aider à mettre le doigt sur certains vecteurs d’amélioration. N’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux (clic à gauche ou ci-dessous).
Merci 🙂
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